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2021

2023

2021

Ivan PISTONE

10 mai 2023, Naples

Titre
« Littoraux urbains en transition socio-écologique. Un cadre pour réinterpréter l’interface ville-mer »
ou
« Urban coasts in socio-ecological transition. A framework to analyse the city-sea interface  »

Jury
Concetta FALLANCA, Professeure de Urbanisme, Université de Reggio Calabria « Mediterranea » (Rapporteure)
Massimo CLEMENTE, Directeur de recherche, CNR IRISS, Examinateur
Alexandra SCHLEYER-LINDENMANN, Maître de conférences en Psychologie, Aix-Marseille Université (Examinatrice)
Sylvie DAVIET, Professeure de Géographie, Aix-Marseille Université (Examinatrice)
Romano FISTOLA, Professeur de Urbanisme, Université de Naples « Federico II » (Président du jury)
Giovanni FUSCO, Directeur de recherche, CNRS ESPACE, Université Côte d’Azur (Examinateur)
Antonio ACIERNO, Maître de conférences en Urbanisme, Université de Naples « Federico II » (Co-directeur de thèse)
Samuel ROBERT, Directeur de recherche, CNRS ESPACE, Aix-Marseille Université (Co-directeur de thèse)

Pascale FROMENT, Professeure de Géographie, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, (Rapporteure ne participant pas à la soutenance)

Résumé

La recherche vise à définir la société côtière urbaine comme une communauté intimement liée à la côte et à la mer, dans le contexte des problématiques socio-spatiales, climatiques et environnementales relatives au développement des villes côtières. Les littoraux urbains sont des zones frontalières, des lieux à la fois de rupture et de connexion entre terre et mer, dont l’intégrité semble fragmentée puisqu’elle est composée d’éléments distincts qui peuvent aussi être considérés comme des éléments d’une potentielle trame verte et bleue. En ce sens, le concept d’interface ville-mer peut être mobilisé comme espace de contact physique, écologique, social et fonctionnel entre le bord de la ville et le bord de l’eau. Sa flexibilité face aux problèmes sociaux, environnementaux et de gestion est comparable à celle d’un amphibie urbain.Cette notion est explorée dans le contexte euro-méditerranéen, en relation avec les grandes villes côtières à travers un cadre méthodologique. Une exploration juridique décrit les principales directives de le MSP et la manière dont elles sont intégrées dans les systèmes de gouvernance nationaux du littoral; l’approche géographique définit un spatial data model pour les caractéristiques socio-environnementales de l’interface; enfin, l’approche psycho-sociale vise à étudier la représentation sociale en relation avec l’accessibilité, les usages et l’adaptation de la planification. Ce cadre est proposé comme outil d’analyse comparative: il a été appliqué à Marseille et à Naples, deux villes méditerranéennes similaires avec des littoraux complexes. Le cadre peut également soutenir la mise en oeuvre de la planification côtière-maritime à l’échelle locale.

Mots-clés
Littoraux urbains, Interface Ville-Mer, Société côtière urbaine, Zones de transition, Planification écologique, Perception des citoyens

Abstract

The research aims to define the urban coastal society as a community intimately connected to the coast and to the sea, in the context of the socio-spatial and climatic-environmental critical issues connected to the development of coastal cities. Urban coasts are places of both rupture and connection between land and sea, whose integrity appears to be fragmented since it is composed of variegated elements that can also be considered as pieces of a potential green-blue infrastructure. In this sense, the concept of city-sea interface can be mobilised as the physical, ecological, social and functional contact area between the edge of the city and the edge of the water. Its flexibility to social, environmental and management issue are comparable to an urban amphibious.This notion is explored in the Euro-Mediterranean context, in relation with large coastal cities through a methodological framework. A legal exploration describes the main MSP guidelines and how they are incorporated in national littoral governance systems; the geographical approach defines a spatial data model for the socio-environmental features of the interface; finally, the psycho-social approach aims at studying the social representation in relation to accessibility, uses and planning adaptation. This framework is proposed as a benchmarking tool: specifically, it has been applied to Marseille and Naples, two similar Mediterranean cities with complex city-sea interfaces. The framework can also support the implementation of coastal-maritime planning at a local scale.

Keywords
Urban coast, City-Sea Interface, Urban coastal society, Transition areas, Ecological planning, Perception of citizens
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2021

Lise DEVREUX

16 mars 2023, Nice

Titre
« Outils d’évaluation de l’état de santé des hydrosystèmes en tresses restaurés »

Jury
Dennis Fox, Professeur, Université Côte d’Azur (Directeur de thèse)
Margot Chapuis, Maître de conférences, Université Côte d’Azur (Co-directrice de thèse)
Emanuèle Gautier, Professeure, Université Paris 1 (Rapportrice)
Jean-Nicolas Beisel, Professeure, Université de Strasbourg (Rapporteur)
Núria Bonada,
Professeure associée, Université de Barcelone (Examinatrice)
Jérémie Riquier, Maître de conférences, Université Jean Monet (Examinateur)
Barbara Belletti, Chercheuse post-doc, Université de Lyon (Invitée)

Résumé

Depuis plusieurs décennies, les rivières en tresses ont largement été aménagées pour les ressources qu’elles procurent à la société, provoquant des modifications profondes de leur fonctionnement. Ces évolutions constituent des enjeux de gestion majeurs sur les bassins versants concernés, où la modification des processus physiques peut provoquer une altération considérable des systèmes et engendrer des risques pour les activités humaines présentes dans les vallées. La restauration est alors une pratique de gestion pertinente pour redonner une fonctionnalité à ces hydrosystèmes, notamment dans le but d’atteindre le bon état écologique des masses d’eau requis par la Directive Cadre sur l’Eau. Cette thèse, basée sur l’étude de quatre opérations de restauration hydromorphologiques sur des rivières en tresses alpines, a pour objectif d’adapter et de développer des outils d’analyse pour évaluer et quantifier la réussite des opérations de restauration afin de permettre un retour d’expérience. Des éléments clés sur la gestion et la compréhension de ces hydrosystèmes sont également présentés et discutés grâce à la prise en compte des trajectoires spatiale et temporelle évolutives des sites d’étude ainsi qu’une approche systémique et transdisciplinaire.

Mots-clés
Rivières en tresses anthropisées, gestion à long terme, retours d’expériences, indicateurs, approche systémique, transdisciplinarité

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2021

Brieuch CABIOCH

29 mars 2023, Aix-en-Provence

Titre
« Les grandes villes littorales et leurs plages. Une approche par les politiques publiques de gestion à Marseille (France), Barcelone et Valence (Espagne) »

Jury
Michel Desse, Professeur, Université de Nantes (Rapporteur)
Catherine Meur-Ferec, Professeure, Université de Bretagne Occidentale (Rapporteure)
Lise Bourdeau-Lepage, Professeure, Université Lyon III Jean-Moulin (Présidente du jury)
Elisabet Roca Bosch, Professeure, Universitat Politècnica de Catalunya (Examinatrice)
Luc Vacher,
Maître de conférences HDR, La Rochelle Université (Examinateur)
Samuel Robert, Directeur de Recherches, CNRS (Directeur de thèse)

Résumé

Situées à l’interface d’aires urbaines densément peuplées et complexes, les plages des grandes villes côtières, sont aujourd’hui soumises à de multiples pressions : risques liés au changement climatique, mise à mal de leur qualité environnementale, afflux d’usagers importants, pratiques récréatives et sociales spécifiques, implantation d’activités économiques. Dans ce contexte, la tâche qui incombe aux pouvoirs publics en responsabilité sur ces espaces est difficile à assumer. Alors que les défis sociaux et environnementaux qui les concernent sont grandissants, cette thèse propose une analyse des politiques publiques de gestion des plages, en prenant la gestion intégrée pour référentiel théorique, dans trois grandes villes de la Méditerranée nord-occidentale : Marseille, Barcelone et Valence.

Suivant une approche territoriale de l’insertion des plages dans ces villes et sur la base des résultats obtenus à partir de différents protocoles méthodologiques (Analyse des documents associés aux politiques publiques de la plage ; Entretiens semi-directifs menés auprès d’acteurs en responsabilité et d’acteurs associatifs ; Étude des réponses apportées par les pouvoirs publics à l’incidence de la covid-19 sur les plages), ce travail souligne l’importance de recourir à une approche globale de la gestion et de renforcer les mécanismes de coordination et de dialogue entre les différentes institutions compétentes sur les plages. Nos analyses soulignent que les plages, espaces à la fois prisés, aménagés et menacés, constituent un enjeu central dans les grandes villes qui doit bénéficier de toute l’attention des pouvoirs publics.

Mots-clés
Plage, grandes villes, politiques publiques, gestion, territoire, socio-écosystèmes

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http://theses.hal.science/tel-04065324v1

2021

2022

2021

Quentin GODOYE

13 décembre 2022, Avignon

Titre
« Austérité et aménagement du territoire
Diagnostic des inégalités d’accès aux services publics et développement de méthodes d’optimisation pour limiter les inégalités territoriales
Application à la région SUD
»

Jury
Sophie Baudet-Michel, Maître de conférences, Université Paris Cité (Examinatrice)
Guilhem Boulay, Maître de conférences, Université d’Avignon (Co-encadrant)
Laurent Chapelon, Professeur, Université Paul Valéry Montpellier III (Rapporteur)
Sophie De Ruffray, Professeure, Université de Rouen Normandie (Rapporteure)
Rosa Figueiredo,
Maître de conférences, Avignon Université (Examinatrice)
Cyrille Genre-Grandpierre, Professeur, ESPACE, Université d’Avignon (Directeur de thèse)
François Taulelle, Professeur, Institut National Universitaire Champollion (Examinateur)

Résumé

La crise économique de 2008 a considérablement accentué en France l’austérité budgétaire imposée aux services publics, modifiant en profondeur leur fonctionnement, ainsi que leur localisation sur le territoire. Cette thèse a pour objectif l’analyse des logiques de fermeture des services publics en France métropolitaine et de leurs conséquences sur l’accessibilité à la population entre 2007 et 2017. La Base Permanente des équipements a été utilisée afin d’obtenir la localisation précise des services publics. Pour étudier leur dynamique sur le territoire, les méthodes d’analyse spatiale ont été mobilisées. La mise en oeuvre de modèles d’optimisation a permis de simuler la fermeture de services supplémentaires, ainsi que la relocalisation d’une part d’entre eux. Depuis 2007, la perte d’accessibilité aux services publics reste assez limitée. La simulation de la réduction des services publics montre que l’accessibilité ne se réduit pas brutalement, à l’exception des maternités. Les simulations de relocalisation mettent en avant un gain d’accessibilité dans les espaces ruraux, au détriment des espaces urbains.

Mots-clés
services publics, accessibilité, analyse spatiale, optimisation

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2021

Moisei ZAKHAROV

28 novembre 2022, Aix-en-Provence

Titre
« Structure et organisation spatiale du paysage de pergélisol montagneux et boréal en Yakoutie »

Jury
Philippe CADENE, Professeur des universités, Doyen, Université de Paris (Examinateur)
Jurate KAMICAITYTE,
Professeure, Vice-rectrice de l’Académie Nordique-Baltique, Université de Technologie de Kaunas (Présidente du jury)
Alexei KOURAEV,
Maître de conférence HDRUniversité de Toulouse III Paul Sabatier (Rapporteur)
Christophe MORHANGE,
Professeur des universités, Aix-Marseille Université, EPHE (Examinateur)
Simona NICULESCU,
Maître de conférence HDRUniversité de Bretagne Occidentale (Rapporteure)
Sébastien Gadal
, Professeur des universités, Aix-Marseille Université (Directeur de thèse)

Résumé

Pour les régions de pergélisol, et pour la Yakoutie en particulier, le rythme du changement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Par conséquent, les changements de paysage et les problèmes d’utilisation des terres associés aux processus du pergélisol devraient s’intensifier dans un avenir proche. L’adaptation du cadre théorique appliqué et des approches méthodologiques sur la dynamique, la distribution et la diversité des paysages est pertinente pour une connaissance holistique de ces problèmes globaux. Dans cette recherche doctorale, nous avons exploré l’organisation spatio-temporelle des paysages de pergélisol boréaux et montagneux en Yakoutie à travers l’exemple de deux cas d’étude: la Ridge Orulgan et l’interfluve Lena-Amga (vallée moyenne de la Lena). Comme les zones étudiées couvrent de vastes régions sporadiquement étudiées, nous avons effectué une modélisation multi-échelle et multi-temporelle des variables biogéographiques (couverture végétale), géomorphologiques et lithologiques pour la cartographie et l’analyse des paysages de pergélisol en utilisant des séries temporelles d’images satellitaires Landsat 5 TM, 7 ETM+, 8 OLI/TIRS et Sentinel 2 MSI ainsi que des scènes ASTER GDEM. Les résultats obtenus nous ont permis d’avoir un aperçu inédit de la distribution spatiale et de la diversité de la typologie des paysages de pergélisol. Deuxièmement, grâce à l’utilisation de la métrique du paysage et de l’analyse typologique comparative, nous avons identifié de grands groupes de paysages au sein des bassins fluviaux, ce qui a permis de justifier l’existence de grandes unités de paysage fonctionnellement cohérentes. Troisièmement, l’analyse multitemporelle de toutes les données disponibles de la série Landsat a révélé la dynamique du paysage sur la période 1999-2020, où des changements cohérents sont associés au « verdissement » de la toundra de montagne et à l’expansion des forêts, et a identifié les perspectives d’application de l’imagerie thermique pour identifier les processus cryogéniques. Enfin, l’intégration des connaissances sur les changements paysagers, les paramètres du pergélisol et le potentiel écologique nous a permis d’évaluer la résilience et la distribution des risques environnementaux dans les types de paysages pergélisolés, ce qui est nécessaire pour la planification territoriale. Ainsi, en utilisant le prisme des concepts de paysage morphologique et géosystémique et en appliquant des approches basées sur la connaissance à la modélisation et à l’analyse SIG, la thèse fournit des informations sur les changements dans la théorie, les approches, les discours et la pratique de la recherche sur les paysages de pergélisol.

Mots-clés
Paysage de pergélisol,télédétection,organisation spatiale,cartographie du paysage,changement climatique,Yakoutie
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2021

2021

2021

Lauriane THOMAS

17 décembre 2021, Avignon

Titre
« Le foncier d’activités économiques, variable d’ajustement des modèles de développement local ? Une application à la région Provence – Alpes – Côte d’Azur »

Jury
Elodie Castex, Professeur, TVES, Université de Lille, (Rapporteure)
Samuel Carpentier-Postel, Professeur, ThéMA, Université Bourgogne-Franche-Comté (Rapporteur)
Sonia Guelton, Professeur, Lab’Urba, Université Paris-Est (Examinatrice)
Cyrille Genre-Grandpierre, Professeur, ESPACE, Université d’Avignon (Directeur de thèse)
Claude Bertolino, Architecte et Urbaniste de l’État, Directrice de l’EPF PACA (Co-directrice de thèse)
Guilhem Boulay, Maître de conférences, ESPACE, Université d’Avignon

Résumé

Bien que les questions de l’emploi, de l’innovation technologique et de la réindustrialisation soient au centre de bien des débats depuis une vingtaine d’années en France, ces enjeux sont traités de manière déterritorialisée. Plus particulièrement, la dimension foncière de l’activité économique n’est jamais abordée. Cette situation participe à une méconnaissance du foncier d’activités, à la fois en termes de définition et de quantification. A partir du cas de la région PACA, cette thèse propose une typologie du foncier économique, une quantification de son état et de ses dynamiques, et une caractérisation de ses évolutions internes. Via l’étude du foncier économique réglementaire (ZAE) de 1999 à 2017, on estime et on localise les dynamiques de création, de régularisation et de disparition de foncier économique.

Le bilan quantitatif médiocre du foncier économique est accentué par des mécanismes internes qui fragilisent les ZAE, découlant notamment à la concurrence entre usages économique et résidentiel du sol communal. On montre que ces mécanismes participent à un modèle d’aménagement influencé par les emplois présentiels et l’économie résidentielle, susceptible d’entraîner une dépendance du modèle de développement territorial aux choix fonciers passés.

Mots-clés

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2021

Diego ROJAS

14 juin 2021, Nice

Titre
« TRANSITIONS DURABLES :
Modélisation multi-échelles de la diffusion des technologies d’énergie renouvelable et de la résilience urbaine
dans le cadre d’une approche en réseau dans les Alpes suisses et sur la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur »

Jury
Dominique BADARIOTTI, Professeur, Université de Strasbourg, (Rapporteur)
Ola Hall, Professeur, Lund University (rapporteur)
Didier Josselin, Directeur de Recherche CNRS, Université d’Avignon (examinateur)
Serge Lhomme, Maître de conférences, Université Paris-Est Créteil (examinateur)
Jean-Christophe Loubier, Professeur, University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland (co-directeur)
Christine Voiron-Canicio, Professeure, Université Côte d’Azur (directrice)

Résumé

Cette thèse de doctorat est un travail de recherche interdisciplinaire à l’intersection de la géographie et des études sur l’innovation sur deux sujets : la diffusion des innovations durables et la résilience urbaine à la transition énergétique. Le travail de recherche a été développé dans les Alpes suisses et sur la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur afin de déployer des analyses comparatives. Cette thèse de doctorat étudie la réceptivité des régions aux innovations durables, notamment aux technologies des énergies renouvelables (TER) telles que les panneaux photovoltaïques, les capteurs solaires thermiques dans les Alpes suisses et les véhicules électriques et hybrides en Suisse au niveau national. La recherche a également été développée sur la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur où six indicateurs d’innovation ont été analysés : les panneaux photovoltaïques, les capteurs solaires thermiques, l’énergie éolienne, les petites et grandes centrales hydroélectriques, le biogaz et la biomasse. La recherche visait à améliorer notre compréhension de la capacité des régions à intégrer ces innovations dans leur dynamique et la résilience urbaine à la transition énergétique, à s’adapter au changement, à s’accommoder des perturbations dans le processus de diffusion et à développer de nouvelles voies de diffusion spatiale. Les questions de recherche visaient à étayer notre compréhension des effets de réseau de la diffusion des TER et des perspectives potentielles que les informations spatiales pourraient fournir concernant ces processus de diffusion.

Les hypothèses sous-jacentes étaient que les TER se diffusent à travers les échelles d’une manière non aléatoire et décrivent un mécanisme d’attachement préférentiel. L’implication de cette dernière hypothèse est que les systèmes urbains d’énergie renouvelable sont fractals, ce qui est la signature des systèmes auto-organisés. Par définition les systèmes résilients sont auto-organisés, dans ce contexte donc, les systèmes d’innovation sont analysés dans le cadre de la résilience urbaine à la transition énergétique. Ainsi, une autre hypothèse a été formulée et propose que les lieux les plus innovants sont plus résilients que les lieux moins innovants. Les approches méthodologiques permettant de répondre à ces questions de recherche et de vérifier les hypothèses sont décrites ci-après. Dans la région suisse, un modèle appelé « Attachement Préférentiel Spatial » (SPA) a été créé sur la base de la théorie de l’interaction spatiale, en s’appuyant sur un modèle gravitaire construit à l’aide d’un système multi-agents et des approches de dynamique des systèmes. L’intégration du modèle gravitaire avec des informations spatiales du TER a permis de construire un réseau spatial, qui a simulé le système énergétique urbain de la région. Les résultats ont permis d’accepter les hypothèses dans lesquelles un mécanisme préférentiel dans le processus de diffusion a lieu, puisque la distribution spatiale de la diffusion suit des lois de puissance. Le modèle a également été appliqué en Suisse et sur la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur, obtenant des résultats similaires, suivant des mécanismes multi-niveaux et hiérarchiques.

Ces résultats sont conformes à la théorie du path development proposée par les géographes économiques, selon laquelle l’héritage d’un lieu spécifique a au moins un impact partiel sur l’intensité future des processus de diffusion. Ces résultats sont importants dans le paradigme de la durabilité du point de vue de la recherche et constituent un défi pour le cadre d’innovation actuel, appelé « Transformative Change », qui vise à établir une vision plus juste sur des questions socio-économiques et environnementales. Les mécanismes d’attachement préférentiel dans la diffusion des TER impliquent qu’il existe des hubs d’innovation régis par des lois d’échelle urbaine et qui désavantagent d’autres lieux. Le modèle SPA a également été utilisé pour simuler la résilience urbaine à la transition énergétique dans le canton suisse du Valais. Le réseau énergétique urbain a été « attaqué » en supprimant les hubs de la structure. Les simulations ont alors montré que le système pouvait se réorganiser au niveau global, avec de forts signes de résilience, mais pas au niveau local. Les systèmes résilients sont auto-organisés, mais cela n’implique pas que la résilience elle-même soit fractale, car des différences ont été constatées dans une perspective spatiale multi-échelle.

Mots-clés
Transition vers la durabilité ; systèmes complexes ; diffusion des technologies d’énergie renouvelable ; modélisation des réseaux ; auto-organisation

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http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03356465/

2021

Esteban BOPP

11 juin 2021, Avignon

Titre
« Évaluation et spatialisation du potentiel offert par les moyens d’alerte centrés sur la localisation des individus.
Expérimentations à différentes échelles en France »

Jury
M. Eric Daudé, DR, UMR CNRS 6266 IDEES, Université de Rouen Normandie, Rapporteur
M. Johnny Douvinet, Pr, UMR CNRS 7300 ESPACE, Avignon Université, Directeur de thèse
M. Frédéric Leone, Pr, LAGAM, Université Paul Valéry Montpellier III, Examinateur
Mme Damienne Provitolo, Dr, UMR CNRS 7329 Géoazur, Université Nice Côte d’Azur, Examinatrice
Mme Magali Reghezza-Zitt, MCF HDR, UMR CNRS 8591 LGP, École Normale Supérieure, Rapporteure
Mme Lena Sanders, Dr, UMR CNRS 8504 Géographie-Cités, Université Sorbonne, Examinatrice
Mme Emma Haziza, Directrice de Mayane FranceInvitée
Col. Romain Moutard, Directeur de programme FR-Alert, DENUM, Ministère de l’Intérieur, Invité

Résumé

Le 24 septembre 2020, le ministère de l’Intérieur a annoncé la mise en place, au plus tard en 2022, de deux moyens d’alerte centrés sur la localisation des individus en temps réel : le Cell Broadcast (CB) et le SMS géolocalisé (LB-SMS). Ces deux LBAS (Location-Based Alerting System) permettront des alertes plus massives, plus rapides, et spatialisées. Cette thèse, qui a devancé ce choix politique, propose d’estimer le potentiel des LBAS, et d’analyser la manière dont ces moyens peuvent améliorer l’alerte à la population en France. À l’aide de protocoles méthodologiques variés et reposants sur les méthodes issues de l’analyse spatiale, nous démontrons le haut potentiel de performance du CB et du LB-SMS à l’échelle nationale. Les taux d’individus alertable par ces solutions sont très haut et le niveau d’alertabilité des communes est très homogène. Ces outils sont aussi bien acceptés par la population. Autrement dit, ces deux solutions offrent de nouvelles opportunités pour venir pallier les faiblesses des moyens traditionnels. Il est toutefois nécessaire d’adapter ces solutions aux contextes sociaux et territoriaux. Leur intégration dans la future plateforme FRAlert et notamment leur motif d’usage et d’utilisation doivent être réfléchis, en évitant tout fétichisme technologique et en adaptant les organisations à ces mutations, ce qui peut parfois prendre (beaucoup) de temps.

Mots-clés
Alerte, LBAS, risque, territoire, individu

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http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03266846v1

2021

Jesús DÍAZ-SANZ

30 mars 2021, Aix-en-Provence

Titre
« Évaluation de la qualité des sols et changements en zone urbaine dans une ville méditerranéenne (Marseille, France) »

Jury
Franco AJMONE MARSAN, Professeur des universités, Università di Torino, Rapporteur
José SERRANO, Professeur des universités, Université de Tours, Rapporteur
Béatrice BÉCHET, Directrice de recherche, CNRS, Examinatrice
Jean-Noël CONSALES, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, Examinateur
Cécile DELOLME, Directrice de recherche, ENTPE, Examinatrice
Christian WALTER, Professeur des universités, Agrocampus Ouest, Examinateur
Catherine KELLER, Professeur des universités, Aix-Marseille Université, Directrice de thèse
Samuel ROBERT, Directeur de recherche, CNRS, Co-directeur de thèse

Résumé
L’objectif de la planification urbaine est de promouvoir le développement local, tout en préservant les écosystèmes locaux et la qualité de vie des résidents. Il s’agit d’inscrire les villes dans la durabilité et, notamment, de relever certains défis comme le changement climatique, la perte de biodiversité, le maintien d’une bonne qualité de vie et l’atténuation des risques. Dans ce contexte, cette recherche s’intéresse aux sols, envisagés comme écosystèmes pouvant contribuer à relever ces défis. Le terrain d’étude est la ville de Marseille, France. Notre objectif a été : (1) d’explorer la contribution des sols urbains aux enjeux de durabilité urbaine, et (2) d’étudier leur prise en compte dans l’aménagement et la planification urbaine. La recherche s’est développée sur deux axes : (1) étudier les paramètres physico-chimiques, physiques et biologiques des sols urbains, ainsi que les caractéristiques externes influençant les sols ; (2) évaluer la prise en considération des sols dans l’aménagement urbain, à partir de l’analyse des documents d’urbanisme et d’entretiens auprès d’acteurs de l’urbanisme. Les résultats indiquent que les sols urbains étudiés sont aussi pauvres que les sols semi-naturels localisés en dehors de la zone urbaine, utilisés comme contrôles. Leur potentialité pour l’agriculture urbaine et leur biodiversité sont faibles, et ils présentent des anomalies en éléments en trace. Cependant, ces sols sont aussi un réservoir de la biodiversité locale, ont une aptitude à atténuer le risque d’inondation par ruissellement, et la biodisponibilité des polluants inorganiques y est faible. Si la prise en compte des sols urbains est en générale réduite dans la planification urbaine, des initiatives intéressantes ont été relevées. Les documents locaux d’urbanisme présentent en effet des dispositions pour conserver indirectement les sols. Par ailleurs, les acteurs de l’urbanisme ont une conscience de la nécessité d’améliorer leur prise en compte. Ils soulignent que la faible intégration relative des sols dans l’urbanisme découle du manque d’information disponible. Au final, cette recherche montre que les sols urbains peuvent contribuer à relever les enjeux de la ville durable et elle précise les besoins des urbanistes afin de mieux les gérer.

Mots-clés
Qualité des sols ; urbanisme ; ville ; changement climatique ; biodiversité ; acteurs de l’urbanisme

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2021

Jamel BEN HASSINE

30 mars 2021, Nice

Titre
« La spatialisation des odeurs »

Jury
Paule-Annick DAVOINE, Professeur à l’Université de Grenoble, UMR PACTE, Rapportrice
Martine ADRIAN-SCOTTO, Maître de conférences à l’Université Côte d’Azur, ICN, Examinatrice
Jean-Paul THIBAUD, Directeur de Recherche CNRS, UMR Ambiances, Architectures, Urbanités, Rapporteur
Didier JOSSELIN, Directeur de Recherche CNRS, UMR ESPACE, Examinateur
Joël CANDAU, Professeur émérite à l’Université Côte d’Azur, LAPCOS, Directeur de thèse
Sandra PEREZ, Maître de conférences à l’Université Côte d’Azur, UMR ESPACE, Co-directrice de thèse

Résumé
L’odeur est une sensation que l’individu perçoit lors d’une stimulation de son système olfactif par un ensemble complexe d’émanations volatiles. L’appréciation de cette odeur connait une variabilité importante en fonction des individus, des cultures, et bien entendu de la substance en elle-même. Les catégories d’odeurs sont multiples. Des recherches sont en cours afin de les discerner plus précisément, mais il est néanmoins possible de les classer entre odeurs nauséabondes qui constituent une gêne, et celles généralement plus agréables, relatives par exemple à l’ambiance ou l’identité olfactive d’un lieu. Si des géographes s’intéressent aux polluants tels que le dioxyde de soufre (SO2), les dioxydes d’azote (NO2), l’ozone (O3), les PM10, etc., il en existe peu à notre connaissance qui s’intéressent aux odeurs. Or, elles peuvent pourtant être vécues par les riverains comme une véritable pollution de l’air (ADEME). Les odeurs peuvent en effet s’inviter dans les habitations, à n’importe quel moment, et être ressenties comme une véritable intrusion dans l’espace de vie. Les nuisances olfactives ne cessent de croître parallèlement à l’essor de certaines activités (raffinage, traitement des déchets, épuration des eaux, élevage…). Elles sont plus intolérables à certains moments de l’année (saison estivale où les personnes vivent plus dehors), ou de la journée (matin). Le niveau de gêne peut aller parfois jusqu’à déclencher des symptômes physiques comme des nausées, des maux de tête ou bien encore des irritations de la gorge ou des yeux.

Mots-clés
odeurs, nuisances olfactives, spatialisation, santé environnementale, complexe pétrochimique, étang de Berre

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2021

Florian MASSE

26 mars 2021, Aix-en-Provence

Titre
« Mobilités de loisirs dans deux métropoles littorales. Identification des déterminants des comportements de déplacements à Marseille et Nice »

Jury
Sébastien OLIVEAU, Aix-Marseille Université, Directeur de thèse
Sophie DE RUFFRAY, Université de Rouen Normandie, Rapporteur
Marie-Hélène VANDERSMISSEN, Université Laval, Québec, Rapporteur
Vincent KAUFMANN, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse, Examinateur
Samuel ROBERT, CNRS, UMR 7300 ESPACE, Examinateur
Samuel CARPENTIER-POSTEL, Université de Franche-Comté, Co-directeur de thèse

Résumé
Bien que les mobilités de loisirs soient génératrices d’externalités négatives, l’attention qui leur est portée demeure faible. Les enjeux environnementaux et sociaux afférents s’avèrent particulièrement sensibles dans le contexte de métropoles littorales où l’attrait des côtes se heurte à la fragilité de ces milieux. À travers l’étude de Marseille et Nice nous cherchons dès lors à comprendre les comportements de déplacements des populations pour leurs activités récréatives. À partir du module des enquêtes ménages-déplacements traitant des loisirs du weekend et d’une caractérisation de la structure spatiale de l’offre de loisir, l’analyse porte sur l’attractivité des littoraux, les opinions relatives aux modes de transports et les déterminants du choix modal. Au contraire de Nice, les résultats montrent une attraction littorale dans le cas marseillais, où l’on observe des déplacements plus longs en moyenne lorsqu’il s’agit de réaliser une activité de loisir sur le littoral. Ensuite, il apparait que les opinions relatives aux modes de transport, forgées par les habitudes de mobilités de semaine, limitent l’utilisation de modes alternatifs à la voiture pour les activités récréatives du weekend. Enfin, les modes de vie, et notamment le type de loisir pratiqué, semblent jouer un rôle déterminant quant aux choix du mode de transport. Du point de vue opérationnel, ces recherches montrent la nécessité d’une planification de l’offre de transport du weekend vers les lieux de loisirs. Ils révèlent également, grâce à la prise en compte des attitudes dans les modèles comportementaux, le fait que les populations jeunes peuvent être des publics plus réceptifs au report modal.

Mots-clés
mobilités de loisirs, comportements, représentations sociales, littoral, métropole, analyse spatiale

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2021

Camille MICHEL

2 février 2021, Aix-en-Provence

Titre
« Les quartiers anciens de Lyon, un exemple pour étudier la dynamique des inégalités socio-économiques des territoires »

Jury
M. Jean-Yves Authier, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2, Examinateur
Mme Brigitte Baccaïni, Inspectrice Générale de l’Administration du Développement Durable, Examinatrice
M. Sébastien Oliveau, Maître de Conférences-HDR, Aix-Marseille Université, Directeur
Mme Catherine Rhein, Directrice de recherche émérite au CNRS, Rapporteure
Mme Stéphanie Vermeersch, Directrice de recherche CNRS, Rapporteure

Résumé
Les « quartiers anciens » de la ville de Lyon sont depuis longtemps des territoires d’intervention de l’action publique, notamment dans le cadre de la politique de la ville. Ils ont connu au cours du temps de nombreuses transformations et depuis 2014 certains d’entre eux ne font plus partie de la géographie prioritaire. Les nombreuses actions menées ont favorisé le processus de gentrification et ont contribué à la modification du profil social des habitants de ces quartiers. Le contexte actuel de forte attractivité du centre-ville et de pression immobilière contribue également à leur transformation. Les quartiers anciens constituent donc un terrain intéressant pour appréhender les dynamiques de transformation des territoires. A travers une analyse des transformations sociales de l’espace et une analyse des inégalités socio-économiques à l’échelle de la ville de Lyon, nous regardons la place qu’occupent ces quartiers dans ces dynamiques et nous interrogeons également le rôle des politiques publiques dans ces évolutions.

[Ce doctorat est issu d’une convention CIFRE portée par le cabinet d’études Pluricité, en partenariat avec la Ville de Lyon]

Mots-clés
Inégalités, Analyse quantitative, Politique de la ville, Mixité sociale, Politiques publiques, Gentrification

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2021

Mayeul MATHIAS

22 janvier 2021, Avignon

Titre
« Recommandation de parcours culturels personnalisés : Étude interdisciplinaire de la génération et de l’évaluation automatiques des visites »

Jury

Patrice BELLOT – Aix-Marseille Université,  LIS,  Rapporteur
Sébastien MUSTIÈRE – Université Gustave-Eiffel/ENSG, IGN, Rapporteur
Marie-Sylvie POLI – Avignon Université,  LCC, Examinatrice
Enrico NATALIZIO – Université de Lorraine, LORIA, Examinateur
Francesco DE PELLEGRINI – Avignon Université, LIA, Président
Juan-Manuel TORRES-MORENO – Avignon Université, LIA, Directeur
Didier JOSSELIN – Avignon Université,  ESPACE,  Co-directeur
Fen ZHOU – IMT Lille Douai, Co-Encadrant

Résumé

Cette thèse s’intéresse à la recommandation de visites culturelles à travers une approche interdisciplinaire. Ces travaux mêlent des techniques issues de la Recherche Opérationnelle et du traitement automatique de la langue naturelle écrite tout en se basant sur des concepts issus de la sociologie des publics et de la géographie. Nous proposons de nouvelles méthodes autour de l’évaluation des points d’intérêt culturel ainsi que la création automatique de parcours touristiques prenant en compte les envies exprimées par un visiteur. Ces principes sont appliqués à deux échelles et contextes différents, la visite de musées et les parcours culturels dans une ville.

Dans une première partie, nous nous concentrons sur les visites dans les musées d’art en fonction des préférences exprimées par le visiteur et du prestige des œuvres. Cette double approche permet de classer les œuvres à la fois en fonction des affinités culturelles du visiteur mais aussi en fonction de leur importance au sein du musée. Cette dernière est calculée en appliquant des algorithmes de résumé automatique de texte aux cartouches officiels du musée qui décrivent les œuvres et permet d’obtenir un profil de visite reflétant la découverte d’un musée en fonction de ses chefs-d’œuvre. Ce profil peut ensuite être modifié en fonction des goûts du visiteur pour obtenir une visite lui correspondant tout en préservant le « point de vue du musée ».

Par la suite, nous assimilons la construction d’un parcours à un problème de routage, visant à trouver un itinéraire parmi les différentes salles et œuvres dont le but est de maximiser la satisfaction du visiteur tout en respectant des contraintes de temps. Deux méthodes sont proposées, un modèle de programmation linéaire en nombres entiers puis une heuristique qui peut être utilisée pour de la proposition de parcours en temps réel, par exemple à leur arrivée dans le musée.

Dans une deuxième partie, nous nous intéressons à la recommandation touristique en ville en établissant des métriques permettant de construire un parcours. À partir d’une étude interdisciplinaire, nous mettons en évidence l’importance de la personnalisation des parcours et identifions un facteur essentiel lors de leur construction en plus des goûts culturels, la cadence de visite. Une nouvelle méthode de mesure de la qualité d’expérience d’un parcours regroupant ces deux critères est utilisée. Cette dernière unit des méthodes de la littérature pour ce qui est de l’évaluation de l’intérêt culturel et utilise des actogrammes comme représentation géographique d’un parcours et ainsi définir une mesure de la cadence de visite.

Par la suite, nous développons un système de recommandation de visites touristiques sous la forme d’un modèle de programmation linéaire en nombre entiers basé sur un formalisme extensible permettant de prendre en compte une grande diversité de contraintes et qui intègre trois critères pour l’évaluation du parcours : d’une part l’intérêt culturel et la cadence de visite, qui dépendent des préférences du touristes sont mesurés à différentes échelles, permettant d’introduire une cohérence dans la construction du parcours ; d’autre part, nous proposons d’intégrer dans la fonction objectif, l’effet apogée-fin, une heuristique psychologique célèbre qui a déjà été appliquée dans de nombreux autres domaines.

En nous basant sur des études de cas concrets, nous montrons que l’utilisation conjointe de techniques issues de diverses disciplines permettent d’obtenir de bons résultats, tant au niveau de l’estimation de l’attrait des points d’intérêt que de la construction de parcours touristiques.

Mots-clés


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2021

Mickaël FERRI

22 janvier 2021, Avignon

Titre
« Logiques des interactions spatiales, émergence et dynamique des systèmes de villes dans le temps long
Approche par la modélisation Multi-Agents »

Jury

Mme Céline Vacchiani-Marcuzzo, Maître de Conférences-HDR, Université de Reims Champagne-Ardenne, Rapporteure
M Éric Daudé, Directeur de Recherche CNRS, Normandie Université, Rapporteur
Mme Alexandra Schaffar, Professeur, Université de Toulon, Examinatrice
M Giovanni Fusco, Directeur de Recherche CNRS, Université Côté d’Azur, Examinateur
M Cyrille Genre-Grandpierre, Professeur, Avignon Université, Directeur de thèse
Mme Tania Jimenez, Ingénieur de Recherche, Avignon Université, Co-directrice de thèse
M Mounir Redjimi, Maître de Conférences, Avignon Université, Invité

Résumé

La récurrence d’une structure hiérarchique dans les systèmes de villes à travers le monde, caractérisée par le fait que les villes sont d’autant plus nombreuses qu’elles sont petites, et plus précisément qu’il existe globalement une relation entre la taille des villes et leur rang (la taille de la ville de rang n est égale à la population de la plus grosse ville divisée par n) est un phénomène décrit depuis de nombreuses années. Cette régularité statistique, connue sous le nom de loi rang taille, ses variations locales et la recherche de ses explications ont largement été explorées par les géographes depuis plus d’un siècle. Assurément, les économies d’agglomération qui favorisent la survenue de l’innovation, les modalités de sa diffusion dans la hiérarchie urbaine, elles-mêmes conditionnées par les réseaux de transport dont dépendent les interactions entre villes, jouent un rôle déterminant pour comprendre l’émergence et le maintien de systèmes de villes hiérarchisés.

Pour autant, si une nécessaire théorie sur l’évolution des systèmes de villes, qui regroupent à présent plus de la moitié de la population mondiale, est déjà bien avancée, il n’en demeure pas moins qu’il reste impossible de considérer un système de peuplement au temps t et d’en prévoir en détail l’évolution à un horizon donné, en particulier l’émergence de nouvelles concentrations de population.

Les gigantesques progrès de l’informatique ont permis, depuis une quarantaine d’années, de développer des modèles de simulation qui permettent de tester différentes hypothèses quant à l’évolution des systèmes de villes et ainsi mieux comprendre leur dynamique. C’est plus particulièrement le cas de la simulation Multi-Agents, mobilisée notamment par l’équipe P.A.R.I.S, qui a permis de grands progrès dans la compréhension de la dynamique des systèmes de villes en rendant possible le test d’hypothèses théoriques déjà anciennes concernant notamment la diffusion de l’innovation et ses impacts sur les systèmes de villes. Pour autant, ces modèles, très riches, sont aussi compliqués et complexes. Ils reposent sur de très nombreux paramètres et hypothèses, ce qui les rend difficiles à calibrer et rend leurs résultats parfois difficiles à interpréter. Par ailleurs, si ces modèles permettent d’analyser l’évolution d’un système de villes donné, l’émergence de nouvelles villes demeure assez peu abordée.

L’objectif de cette thèse est de contribuer, par la simulation Multi-Agents, à la recherche d’explications de l’émergence et du maintien des systèmes de villes hiérarchisés. Plutôt que de chercher à complexifier encore les modèles existants pour que leurs résultats correspondent le plus possible aux réalités empiriques, le parti pris de ce travail a été de poser une hypothèse centrale, « simple », sans dimension économique et qui s’oppose en cela aux approches les plus fréquentes, et d’en tester la validité. Cette hypothèse consiste à affirmer que la croissance allométrique des systèmes de villes est avant tout fonction de la façon dont s’effectuent les interactions entre villes à l’échelle individuelle. Plus précisément, il s’agit donc de voir dans un premier temps si selon qu’un individu habitant une ville A choisi de déménager dans une ville B tirée au hasard, ou dont l’attractivité dépendra de l’historique en termes d’échange, de sa centralité et de son accessibilité, on parvient ou pas à générer des systèmes de villes hiérarchisés de type rang taille. Cela revient à vouloir confirmer que, bien avant des considérations économiques (profil économique des villes par exemple), ce sont avant tout les modalités de l’interaction spatiale qui président à l’évolution des systèmes de villes.
Dans un deuxième temps, toujours en plaçant l’interaction spatiale entre les individus au cœur de notre travail, nous chercherons à mieux comprendre l’émergence des villes en étudiant dans quelle mesure ces lieux d’émergence peuvent correspondre à des concentrations spatio-temporelles d’échanges fructueux entre des individus en mouvement.

Mots-clés
Système de Villes ; Réseau de Transport ; Coévolution ; Hiérarchie urbaine ; Émergence ville ; Modélisation ; Système Multi-Agents

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2020

2020

2021

Matthieu VIGNAL

25 novembre 2020, Nice

Titre
« L’impact du changement global sur la flore du Sud-Est de la France. Modélisation multiscalaire de la répartition de 25 espèces à l’horizon 2100 par la dynamique de population »

Jury

Julien ANDRIEU, Maître de conférences – HDR, Université Côte d’Azur, Directeur de thèse
Gabriele CASAZZA, Ricercatore, Università degli Studi di Genova
Philippe CHOLER, Directeur de recherche CNRS, Université Grenoble Alpes
Marianne COHEN, Professeure des universités, Université Paris-Sorbonne
Albin ULLMANN, Maître de conférences – HDR, Université de Bourgogne
Christine VOIRON-CANICIO, Professeure des universités, Université Côte d’Azur, co Directrice de thèse

Résumé

Le changement global devrait engendrer des modifications de l’abondance et de la répartition des espèces végétales, conduisant à des extinctions d’espèces de l’échelle locale à l’échelle globale. Dès lors, cartographier la répartition actuelle des espèces, comprendre les processus en cours, et modéliser les futurs possibles sont essentiels pour anticiper les conséquences potentielles du changement global et protéger la biodiversité.

Cette thèse a réalisé une évaluation, à fine résolution spatiale, de l’impact du changement global à l’horizon 2100 sur la répartition de certaines espèces végétales à l’échelle du Sud-Est de la France et de la vallée de la Roya. Pour ce faire, la démarche qui a été mise en place est à la fois naturaliste et modélisatrice. Elle consiste à (i) modéliser et décrire la répartition actuelle des espèces, (ii) obtenir une meilleure compréhension des enjeux et identifier les populations vulnérables, (iii) identifier et analyser l’impact des changements récents sur les populations et (iv) modéliser la répartition future des espèces.

La méthode mise en place révèle d’une part, qu’un modèle qui simule les processus démographiques des espèces et qui est basé sur une cartographie robuste des populations comme état de référence permet bien d’étudier la végétation dans ces différentes dimensions. D’autre part, que l’accumulation de légères modifications de la dynamique de population sur une longue période aboutit bien à des changements importants de la répartition et de la densité des espèces étudiées.

En effet, les résultats de cette thèse indiquent que le changement global devrait engendrer des modifications de la répartition et de la densité des espèces étudiées dans la vallée de la Roya et dans le Sud-Est de la France. Ainsi, le changement global devrait être à l’origine de changements complexes qui s’établissent à l’échelle spécifique et qui sont dépendants du scénario climatique considéré. Il apparaît que les espèces étudiées devraient être capables de persister un temps dans certains milieux qui ne devraient plus être viables et, en revanche, que leur capacité de propagation ne leur permettrait pas de coloniser l’ensemble des milieux qui devraient devenir viables. Dès lors, les résultats de cette thèse indiquent que le changement global pourrait engendrer des changements importants, mais moins importants que ceux annoncés par les modèles corrélatifs ou les déplacements des conditions climatiques.

Les résultats de cette thèse permettent ainsi de hiérarchiser les espèces par la vulnérabilité face aux changements globaux, et il en résulte que les priorités de conservation devraient d’abord porter sur les espèces méditerranéennes endémiques ou spécialistes du littoral, puis sur certaines espèces alpines et subalpines, et en dernier sur les espèces montagnardes et méditerranéennes.

Le modèle BiogeoProspect développé dans cette thèse pourrait offrir la possibilité de déterminer, avec des acteurs territoriaux concernés, les futurs possibles de la biodiversité, et les moyens les plus adaptés de la protéger.


Mots-clés
Biogéographie ; Changement global ; Répartition ; Espèces végétales ; Modèle hybride de répartition ; Conservation

Consultable en ligne
http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-03105744/

2021

Paul Gérard GBETKOM

24 septembre 2020, Aix-en-Provence

Titre
« Études des dynamiques spatiales d’évolution de l’occupation et de l’utilisation des sols dans la fenêtre lacustre camerounaise du lac Tchad et son arrière-pays à partir des grandes sécheresses sahéliennes de 1970 »

Jury

Laila RHAZI, Université Mohammed V, Rabat, Président du jury
Sébastien GADAL, Professeur, Aix-Marseille Université, Directeur de Thèse
Ahmed EL ABOUDI, Université Mohammed V, Rabat, Co-directeur de Thèse
Julien ANDRIEU, Maître de conférences – HDR, Université Côte d’Azur, Rapporteur
Mohammed CHIKHAOUI, Institut Agronomique Vétérinaire Hassan II, Rabat, Rapporteur
Jean-François CRETAUX, Centre National des Études Spatiales, Toulouse, Examinateur

Résumé
Le contexte environnemental dans le Sahel à partir des années 1970 est marqué par les grandes sécheresses sahéliennes qui ont succédé aux périodes humides des années 1950-1970, et précédé le retour d’humidité observé au début de la décennie 2000, en entrainant de profondes modifications des écosystèmes et leurs utilisations. L’objectif de cette thèse est dès lors d’étudier à partir d’une analyse multi-échelle, multi-capteurs et multi-temporelle de l’occupation et l’utilisation des sols, les conséquences de ces changements environnementaux sur les écosystèmes sahéliens, en prenant pour objet d’étude la fenêtre lacustre camerounaise du lac Tchad et son arrière-pays. Les séries temporelles d’images MODIS MOD13Q1 disponibles à partir de 2000, sont alors utilisées pour cartographier les principales classes de végétation, analyser l’état de la couverture végétale et déterminer ses dynamiques spatiales d’évolutions. Les images Landsat, Sentinel 2 et SPOT 6 disponibles depuis 1972 (pour ce qui est de Landsat), sont exploitées pour établir la diachronie de l’occupation et de l’utilisation des sols en fonction des évolutions climatiques et environnementales sahéliennes, dans le but d’identifier et mettre en évidence les effets de ces changements sur les modes d’utilisation et de valorisation des ressources. L’exploitation de ces données permet de constater qu’après l’aridification des écosystèmes lors des grandes sécheresses, une dynamique de reverdissement du milieu d’étude s’installe à partir des années 2000, à travers le couvert végétal annuel qui recolonise progressivement les sols nus. Le reverdissement observé améliore d’une part la disponibilité des pâturages, et favorise d’autre part l’accentuation des pressions anthropiques sur les ressources du milieu par l’augmentation des superficies agricoles et des surfaces bâties. La modélisation de l’occupation et de l’utilisation des surfaces de sols en fonctions des facteurs géographiques de changements et selon la structure morphologique et les caractéristiques fonctionnelles des éléments de surface montre alors qu’il est possible de déterminer de grands ensembles territoriaux présents dans la zone d’étude.

Mots-clés


Consultable en ligne

http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-03130824v1

 

2021

Jelena GALINIENE

mai 2020, à Klaipėda (Lithuanie)

Titre
« Change in Land Use and Land Cover Coastal Zone: Classification Methods Comparison and Assessment »

Thèse réalisée sous la direction de Inga DAILIDIENĖ, Professeure à Klaipėda University et la co-direction de Sébastien Gadal, Professeur à Aix-Marseille Université.

Jury
Darijus VETEIKIS, Professeur, Vilnius University, Président du jury
Algimantas ČESNULEVIČIUS, Professeur, Vilnius University
Boris CHUBARENKO, Directeur de recherche, Russian Academy of Sciences, P. P. Shirshov Institute
of Oceanology
Justas KAŽYS, Maître de conférences, Vilnius University
Julius TAMINSKAS, Directeur de recherche, Lithuanian Natural Research Center

Résumé :
This research examines the physical and environmental processes that affect and alter the land use and land cover (LULC) of areas of the Earth’s surface. Some of these changes are anthropogenic, instigated by humans either using the land for new activities or as a result of management policies. Methods are developed so that new technologies can be used to monitor these changes in real-time or for comparison over longer periods of time. The methods are general, but here are applied to two chosen areas formed by, firstly the coastal area of the Curonian Spit and then the continental part of the Lithuanian coastal zone, forming two case studies or test zones. These areas are particularly interesting to study since data is available for the period pre- and post-1990 when the political situation changed, heralding new environmental, forest management, urban planning and management practices in the test zones. This research was carried out utilising remote sensing techniques and comparisons have been made between two methods for retrieving or evaluating LULC, each checked against ground truth data, in order to find the most suitable way to establish geo-graphic details. Specifically, for each patch of land within the test zone, the type of cover was categorised as cropland, arable, sand, forest, artificial, water or grassland as determined using remote sensing Landsat images over the period 1989–2017. An as-sessment of the accuracy of this new analysis was then compared with Google Earth, other images and in situ data, to produce a high level of confidence in the evalua-tions. Results are displayed graphically by extracting the levels of the different types of land cover where some areas remained unchanged over a period of almost thirty years while others were subjected to the significant transformations. The forestation of moving dunes, the human impact on the area and wider changes in the environment are all discussed. The results demonstrate how remote sensing and GIS methods can be used as an important tool for planners, dispensing with the need for costly field trips to establish up-to-date data on land cover change and use.

Mots-clés
Land use, land cover, forest management, urbanisation, remote sensing, Landsat

Consultable en ligne (en anglais) :
http://www.ku.lt/mokslas/wp-content/uploads/2020/05/Galiniene_disertacija_final.pdf

 

2021

Lionel KIEFFER

4 février 2020, Aix-en-Provence

Titre
« Chaînage des déplacements et modélisation des déplacements secondaires, une nouvelle approche de l’étude des comportements de mobilité »

Jury

Anne Aguiléra, Chargée de Recherche HDR, IFSTTAR, rapporteure
Jean-Philippe Antoni, Professeur des universités, Université de Bourgogne, rapporteur
Frédéric Audard, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, co-directeur
Jean-Paul Hubert, Directeur de Recherche, IFSTTAR, président du jury
Catherine Morency, Professeure, École Polytechnique de Montréal, examinatrice
Sébastien Oliveau, Maître de conférences – HDR, Aix-Marseille Université, co-directeur

Résumé
L’’évolution des mobilités et la complexification de ces dernières nécessite de nouvelles approches et de nouveaux outils pour mieux l’’appréhender. L’’évolution des pratiques de mobilité est étroitement liée avec celle des villes dans leur globalité. Il faut donc distinguer ces deux ensembles en étudiant à la fois, les nouvelles formes comportementales des populations en termes de mobilité mais aussi la façon dont les réseaux de transport des villes ont été adaptés pour supporter ces changements. L’’étude des déplacements des individus a aussi évolué. Ces changements amènent à s’’interroger sur la (re)définition même du sens du déplacement. Les recherches actuelles se concentrent sur les déplacements d’’un lieu vers un autre dans leur globalité c’est-à-dire entre une origine et une destination principale unique ; d’’autres approches posent la question des chaînes de déplacements sans toutefois considérer les processus de choix liés aux différents déplacements de cette chaîne. Il est pourtant nécessaire d’’analyser ces mobilités particulières dans un contexte spécifique de temps et d’’espace où les pratiques quotidiennes de l’’espace requièrent aujourd’’hui des temps et des distances de déplacements plus importants. Ces travaux de thèse sont réalisés dans le cadre d’un projet d’’exploitation d’’une enquête ménages déplacements effectués en 2007-2008 sur le territoire de l’’Aire Métropolitaine Toulonnaise (AMT). L’’objectif de cette étude est double. D’’une part analyser la pratique du chaînage des déplacements quotidiens et l’organisation globale de la mobilité des individus. Ensuite, proposer un modèle de génération et de distribution du trafic qui prennent en compte la déviation spatiotemporelle par un ou plusieurs arrêts au cours d’’un déplacement.

Mots-clés
Transports,gestion des mobilités,durabilité des déplacements

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2021

Rémi PASCAL

27 janvier 2020, Paris

Titre
« Le peuplement du bassin méditerranéen de 1800 à 2010. Données disponibles, limites et organisation spatiales »

Jury
Mme Yvette Vaguet, Maître de conférences – HDR, Université de Rouen Normandie, rapporteure
M. Jordi Martí-Henneberg, Professeur, Université de Lleida, rapporteur
Mme Catherine Mering, Professeur émérite, Université Paris Diderot, examinatrice
M. Sébastien Oliveau, Maître de conférences – HDR, Aix-Marseille Université et EHESS, examinateur
M. Mounir Redjimi, Maître de conférences, Avignon Université, examinnateur
M. François Moriconi-Ebrard, Directeur de recherche CNRS, Université Paris Diderot, Directeur de thèse

Résumé
La mer Méditerranée et les terres qui l’entourent ont eu un rôle central dans l’Histoire du monde. Ces espaces, habités ou parcourus, ont grandement évolué au cours des derniers millénaires, et se sont peu à peu structurés à travers l’apparition de divers objets géographiques tels les bourgs, les villes, les découpages administratifs… C’est à la croisée de ces dynamiques spatiales, historiques, et de l’établissement humain, qu’est appréhendée la notion de peuplement. Pour analyser son évolution autour de la Méditerranée de 1800 à 2010, une base de données de plus de 137 000 localités réparties dans tous les États riverains a été construite. Mais sont-elles toutes « méditerranéennes » ?
La délimitation de l’espace méditerranéen est une ancienne et récurrente question toujours présente dans les recherches portant sur cet espace. Pour tenter d’y répondre, cinq variables ont été choisies pour construire un indice qui a permis de proposer une limite caractérisant les localités méditerranéennes. A partir de cet ensemble d’objets, et en prenant en compte la notion de dépendance au chemin, une analyse de l’évolution du peuplement autour de la mer Méditerranée été réalisée. Révélant des cycles, des trajectoires et divers autres phénomènes, elle a permis de mettre en lumière des formes d’organisations spatiales originales.

Mots clés
Base de données, Dépendance au chemin, Époque contemporaine, Évolution, Limites, Localité, Méditerranée, Peuplement, Structures spatiales

Consultable en ligne
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02926152v1

 

2019

2019

2021

Romualdo DE BARROS CORREIA

18 décembre 2019, Avignon

Titre
« Un système d’information foncière pour gérer le risque d’inondation.
Expérimentations à Praia (Cap-Vert) »

Jury
M. CUNHA Lúcio, Professeur, Université de Coimbra (Portugal), rapporteur
Mme DAVOINE Paule-Annick, Professeure, Université Grenoble Alpes, UMR PACTE, rapporteure
M. DOUVINET Johnny, Maître de conférences – HDR, Avignon Université, UMR ESPACE, Co-directeur de thèse
M. GRASLAND Loïc, Professeur, Avignon Université, UMR ESPACE, Directeur de thèse
M. LEONE Frédéric, Professeur, Univ. Paul Valéry-Montpellier 3, UMR GRED, examinateur
Mme PROVITOLO Damienne, Chargée de recherche CNRS, UMR Géoazur, examinatrice

Résumé
Les phénomènes extrêmes associés au changement climatique sont devenus un sujet de recherche majeur, à cause notamment du coût des dégâts (économiques, humains, sociaux et environnementaux), qui ont un impact négatif sur les PIB et dont les pays les plus pauvres ont le plus à souffrir. De manière plus localisée, la ville de Praia, capitale du Cap‐Vert, est confrontée à différentes catastrophes et en particulier aux crues rapides, des aléas qui se manifestent entre juillet et août, suite à des pluies intenses, et qui ont tendance à s’intensifier. Ces inondations, aggravées par la conquête d’espaces urbanisés dans des zones à risque, notamment les fonds de vallées et des secteurs à forte pente, augmentent le niveau d’exposition des riverains. Ces derniers sont aussi vulnérables car certains habitent dans des habitats précaires clandestins. Face à un tel constat, cette recherche propose de créer et de déployer un prototype de Système d’Information Foncière cadastrale, à référence spatiale, pour proposer des indices de risque du bâti face aux crues rapides et pour accroître les connaissances de l’administration foncière. Le système se structure autour de deux aspects : une composante « gisweb mobile », qui permet la collecte électronique de données depuis le terrain, favorisant ainsi la participation des ménages dans le processus d’évaluation de leur risque et leur propre vulnérabilité, tout en permettant la collecte in situ ; une composante « station de travail » (workstation), permettant le traitement et la diffusion d’informations sur les risques tout en envisageant la gestion du risque à l’échelle de la ville. Pour ce faire, les langages html, JavaScript et CSS et les technologies open source (Google API, PostgreSQL/PostGIS, le langage PHP, OpenLayers 3, logiciel QGIS, Geoserver) ont été utilisées, pour rendre l’outil à la fois transposable et opérationnel. On a pu constater d’après l’échantillon enquêté que le niveau de risque des logements face aux crues rapides est important (33%), et il s’explique essentiellement par la vulnérabilité géographique et environnementale des constructions associée à la précarité socioéconomique des foyers.

Mots clés
Vulnérabilités, risques, système d’information foncière, évaluation

Consultable en ligne
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02886527v1

 

2021

Charlotte HEINZLEF

4 décembre 2019, Paris

Titre
« Modélisation d’indicateurs de résilience urbaine face au risque d’inondation
Co-construction d’un système spatial d’aide à la décision pour contribuer à l’opérationnalisation du concept de résilience »

Jury
M. BAROCCA Bruno, Maître de conférences – HDR, Génie urbain Université Paris Est Marne La Vallée, rapporteur
MME MERAD Myriam, Directrice de recherche CNRS, Risques, gouvernance, Université Paris Dauphine, rapporteure
M. BECUE Vincent, Docteur, Villes résilientes, Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de Mons, co-directeur de thèse
MME CURT Corinne, Ingénieure de Recherche – HDR, Génie Civil et Génie des Procé, IRSTEA Aix-en-Provence, examinatrice
M. LAHAYE Willy, Professeur, Psychologie, Université de MONS-HAINAUT, examinateur
M. SERRE Damien, Professeur, Géographie, Université d’Avignon / Université de Polynésie Française, Directeur de thèse
M. VANDERLINDEN Jean-Paul, Professeur, Économie et Études environnement, Université Versailles Saint-Quentin, président du jury

Résumé
Dans un contexte de dérèglement climatique, d’augmentation des inondations en milieu urbain, d’augmentation des incertitudes, les gestionnaires urbains sont obligés d’innover pour concevoir des stratégies de gestion des risques adéquates. Parmi ces stratégies, rendre les villes résilientes est devenu un impératif. Le concept de résilience est un concept pluridisciplinaire qui définit la capacité d’un système à absorber une perturbation et à récupérer ses fonctions par la suite. Cette notion renvoie à une innovation technique, urbaine, sociale, architecturale, économique et politique et enjoint à une remise en question des stratégies traditionnelles de gestion du risque. Cette injonction à l’innovation s’adapte parfaitement à la complexité́ urbaine, économique, politique, sociale, écologique du monde contemporain. De ce fait, le concept de résilience s’intègre aux enjeux d’étalement urbain et aux risques associés. Pourtant, malgré cette adéquation théorique et conceptuelle, la résilience demeure complexe à intégrer dans les pratiques des urbanistes et acteurs territoriaux. Sa multitude de définitions et d’approches a favorisé son abstraction et son manque d’opérationnalisation.
Face à ce constat, cette recherche se propose de répondre à ces lacunes opérationnelles en construisant un système spatial d’aide à la décision afin de clarifier et favoriser l’intégration du concept dans les pratiques urbaines. L’idée défendue est que la résilience urbaine incarne les aptitudes et capacités d’une ville et de sa population à mettre en place avant, pendant et après un événement perturbateur de façon à en limiter les impacts négatifs. Ce positionnement scientifique permet donc d’analyser la résilience urbaine sur un long pas de temps, mettant en avant des capacités proactives que le système urbain doit développer de façon à (ré) agir face à l’inondation. Ce travail s’est appuyé sur un partenariat socio-économique avec la Ville d’Avignon et son Service SIG (Système d’Information Géographique). L’approche a permis de construire trois indicateurs de mesure afin d’aborder la résilience urbaine, technique et social. Ces indicateurs ont permis d’acquérir des informations sur les variables définissant des potentiels de résilience qui favoriseraient l’émergence d’une réponse adéquate face à une inondation urbaine. L’utilisation de techniques de géovisualisation a permis de favoriser la visualisation des traitements et des résultats afin d’expliciter la démarche auprès des gestionnaires urbains. Parallèlement, des ateliers de concertation ont été montés afin de présenter et discuter des résultats obtenus grâce aux indicateurs avec les responsables et gestionnaires des infrastructures critiques.
La co-construction de ces indicateurs, afin de construire une analyse et une connaissance autour de la résilience urbaine, suivis de la mise en place d’ateliers avec les acteurs du territoire, afin de favoriser le processus décisionnel territorial, a permis de développer une culture de résilience. Ce système spatial d’aide à la décision a donc permis la mutualisation des connaissances théoriques et pratiques autour des questions de risques urbains et de résilience afin de parvenir à un consensus nécessaire pour la prise de décision et l’opérationnalisation de la résilience.

Mots clés
Résilience, inondations urbaines, système spatial d’aide à la décision, approche collaborative, gestion des risques, changement climatique

Consultable en ligne
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02486296v1

 

2021

Prune Christobelle KOMBA MAYOSSA

14 novembre 2019, Aix-en-Provence

Titre
« Dégradation du couvert forestier liée à la culture du palmier à huile par télédétection en milieu tropical humide : application au bassin du Congo »

Jury
Mme Jūratė Kamičaitytė, Professeur, Kaunas University of Technology, Lituanie, Président du jury
M. Julien Andrieu, Maître de conférences-HDR, Université de Nie côte d’Azur, France, rapporteur
M. Philippe Cadène, Professeur des Universités , Université Paris Diderot, France, rapporteur
M. Geo Coppens D’Eeckenbrugge, Chargé de Recherche-HDR, CIRAD, France, examinateur
M. Sébastien Gadal, Professeur des universités, Aix Marseille Université, France, Directeur de thèse
M. Jean-Marc Roda, Chargé de Recherche, University Putra Malaysia, Malaisie, co-directeur de thèse

Résumé
L’objectif de cette thèse est d’étudier la dégradation du couvert forestier liée à la culture industrielle du palmier à huile par télédétection dans le bassin du Congo, particulièrement la palmeraie de la SOCAPALM-Kienké au Cameroun. Pour caractériser la dégradation, afin de mettre en évidence le lien systémique existant entre la dégradation du couvert forestier et l’évolution de la palmeraie et de la structure paysagère, l’approche fonctionnelle de l’écologie du paysage a été couplée à l’approche spatiale de la télédétection. Pour atteindre cet objectif, plusieurs traitements intégrant des indicateurs spectraux, statistiques, structuraux de l’écologie du paysage et des morphologiques de télédétection, ont été effectués. Les indicateurs spectraux issus des données Landsat (MSS, TM, ETM+) et Sentinel-2A, nous ont permis de cartographier la dynamique spatiale de l’occupation du sol, pour étudier l’évolution de la palmeraie, du couvert forestier et des autres éléments d’occupation du sol composant la zone d’étude de 1973 à 2017. La méthode de classification non- supervisée par analyse de données itérative auto-organisée (ISODATA) et la méthode de classification supervisée par segmentation spatiale ont été respectivement utilisées pour l’image Landsat 1-MSS (1973) et pour les images Landsat 4-TM, Landsat 7-ETM+ et Sentinel-2A de 1988-2017. Les cartes obtenues sont de bonne précision, avec des indices de Kappa compris dans les intervalles [0,61-0,8] et [0,81-1]. À partir de ces cartes, les indicateurs statistiques nous ont permis de caractériser la dynamique spatio-temporelle de la palmeraie de Kienké, et de mettre en évidence l’expression spatiale de la dégradation du couvert forestier de 1973 à 2017. Elle se traduit par la régression du couvert forestier (taux moyens annuels allant de -1 % à -1.47%), qui est essentiellement liée à l’expansion de la palmeraie et du tissu urbain. Les indicateurs structuraux de l’écologie du paysage et morphologiques de télédétection (filtres directionnels et ACP), nous ont permis d’extraire la morphologie du paysage élaeicole de Kienké et d’expliciter les changements spatiaux observés. Il en résulte que l’expansion de la palmeraie, entraîne l’apparition de nouvelles structures urbaines à proximité et à l’intérieur de la palmeraie. Ces structures favorisent la régression du couvert forestier, qui correspond à un certain nombre de transformations opérées au sein de l’écosystème forestier, dont le processus dominant est la fragmentation.

Mots clés
Palmier à huile, Télédétection, Écologie du paysage, Bassin du Congo, Indicateurs, Analyse spatiale

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http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02396595v1

 

2021

Alessandro ARALDI

16 septembre 2019, Aix-en-Provence

Titre
« Distribution des commerces et forme urbaine modèles orientés-rue pour la Côte d’Azur »

Jury

BADARIOTTI Dominique, Professeur, Géographie Université de Strasbourg, France, rapporteur
TANNIER Cécile, Directrice de Recherche, Géographie CNRS, UMR ThéMA, Besançon, France, rapportrice
BERGHAUSER PONT Meta, Professeure, Urbanisme et Aménagement Chalmers, University of Technology, Göteborg, Suède, examinatrice
THILL Jean-Claude, Professeur, Géographie et Politiques Publiques, University of North Carolina at Charlotte, États-Unis, examinateur
JOSSELIN Didier, Directeur de Recherche, Géographie CNRS, UMR ESPACE, Avignon, France, examinateur et président du jury
FUSCO Giovanni, Chargé de Recherche HDR, Géographie CNRS, UMR ESPACE, Nice, France, co-directeur de thèse
VOIRON-CANICIO Christine, Professeure Géographie, Université Côte d’Azur, France, co-directrice de thèse

Résumé
Cette thèse de doctorat analyse et discute la relation entre la distribution spatiale des activités commerciales et la forme urbaine. Plus précisément, dans ce travail, nous nous intéressons aux relations statistiques spatiales entre la localisation des activités commerciales de petite et moyenne taille et les propriétés physiques de la forme urbaine dans la région métropolitaine de la Côte d’Azur. L’hypothèse sous-jacente de cette recherche est que les caractéristiques physiques du paysage bâti pourraient influer la façon dont les humains perçoivent et utilisent l’espace urbain et, en définitive, sur la répartition et l’organisation des activités commerciales dans les villes. Au cours des deux dernières décennies, les spécialistes ont étudié de plus en plus cette relation. Néanmoins, les caractéristiques du tissu commercial et du tissu urbain sont souvent réduites aux notions simples de, densité de magasin et de configuration de réseau de rue. Plusieurs aspects, tels que la typologie d’agglomération morpho-fonctionnelle du commerce de détail, les caractéristiques géométriques du paysage à l’échelle de la rue et l’influence contextuelle du tissu urbain sont traditionnellement exclus de ces analyses. Ces aspects devraient être encore plus importants lorsque l’on étudie des zones métropolitaines très hétérogènes comme la Côte d’Azur, où l’on retrouve une combinaison de villes de tailles différentes et de régions morphologiques paradigmatiques : centres médiévaux, zones planifiées modernes et contemporaines et étalement suburbain. Pour surmonter ces limitations, des protocoles basés sur la théorie et assistés par ordinateur sont sélectionnés et développés dans cette thèse permettant l’extraction de mesures quantitatives de forme commerciale et urbaine. En particulier, partant des théories traditionnelles de la géographie du commerce et de la morphologie urbaine, deux procédures sont proposées et mises en œuvre, fournissant une description détaillée des tissus urbains et commerciaux à l’échelle de la rue. Ces méthodologies se basent sur des combinaisons innovantes de protocoles de géo-traitement et sur des approches d’IA (Réseaux Bayésiens). Les relations statistiques entre les descripteurs morphologiques urbains et de distribution commerciale sont étudiées à travers la mise en œuvre de plusieurs modèles de régression statistique. La décomposition de la zone d’étude dans les sous-régions morphologiques à la fois à l’échelle méso et macro, ainsi que la mise en œuvre de procédures de régression pénalisées, permettent d’identifier des combinaisons spécifiques de caractéristiques morphologiques urbaines avec les caractéristiques de distribution spatiales du commerce. Dans le cas de la Côte d’Azur, les résultats de ces modèles confirment la relation statistique entre les propriétés de configuration du réseau de rues et de la distribution spatiale du commerce. Néanmoins, il a été également démontré que le rôle de certaines variables morphométriques de paysage à l’échelle de la rue constitue également un aspect pertinent de la forme urbaine lors de l’enquête sur la distribution du commerce. Enfin, il a été démontré que le contexte morphologique à la fois à moyenne et à grande échelle est un facteur clé pour expliquer la répartition des petites et moyennes activités commerciales dans une grande région métropolitaine.

Mots clés

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http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02467816v1

 

2018

2018

2021

Marion LE TYRANT

21 décembre 2018, Aix-en-Provence

Titre
« Perceptions individuelles et mobilisations collectives autour du moustique Aedes albopictus dans le Sud de la France : anthropologie des politiques sanitaires de prévention »

Jury
Daniel BLEY, Directeur de thèse, CNRS, Aix-Marseille Université, Directeur de la thèse
Jean-François GUEGAN, Co-directeur de thèse, IRD, CNRS, Université de Montpellier, co-directeur de la thèse
Marc-Éric GRUÉNAIS, Rapporteur, Université de Bordeaux, rapporteur
Jocelyn RAUDE, Rapporteur et Président du jury, EHESP, rapporteur
Sandrine MUSSO, Examinateur, Aix-Marseille Université, examinatrice

Résumé
Le moustique Aedes albopictus ou moustique tigre, potentiellement vecteur de virus tels que la dengue, le Chikungunya ou le Zika est présent dans une quarantaine de départements français de métropole. L’expérience de l’épidémie de Chikungunya survenue en 2005 à l’Ile de la Réunion et sa médiatisation, ainsi que les cas et foyers autochtones de dengue et de Chikungunya enregistrés sur le continent européen et en France métropolitaine depuis une dizaine d’années, confirment l’intérêt des autorités d’anticiper le risque à l’échelle de la métropole par l’adoption de stratégies collectives de réduction des risques vectoriels. Ces stratégies évoluent vers des techniques alternatives aux insecticides et impliquent de façon croissante l’action les populations dans la lutte anti-vectorielle.
Ce travail s’appuie sur une ethnographie des interactions entre les agents d’une collectivité locale et des riverains de la communauté d’agglomération Var-Esterel-Méditerranée (CAVEM), ainsi que sur une série d’entretiens semi-directifs réalisés auprès d’acteurs institutionnels et d’administrés de la Ville de Nîmes. Les deux territoires étudiés sont exposés à la nuisance liée au moustique tigre et ont fait l’expérience du risque sanitaire lié à ce vecteur avec le recensement de cas de Chikungunya à Fréjus en 2010 et d’un foyer de sept cas de dengue à Nîmes en 2015. A partir de l’analyse des discours et des pratiques des acteurs institutionnels locaux et des usagers, ce travail propose une analyse des perceptions à la fois de la nuisance liée aux moustiques, des risques sanitaires associés à Aedes albopictus, ainsi que des mesures mises en œuvre à titre individuel et collectif, à visée préventive ou dans le cadre de la lutte anti-vectorielle lors de la circulation locale du virus.
Cette thèse entend démontrer en quoi la lutte contre Aedes albopictus et la promotion de la mobilisation sociale à l’échelle institutionnelle locale relèvent moins d’enjeux strictement sanitaires que plus largement politiques et en particulier de priorisation de l’agenda politique local. Nous analysons à cet effet, en quoi la dimension sanitaire du problème est utilisée comme un argument justifiant l’action ou l’inaction locale en matière de mobilisation sociale autour du moustique tigre, et non comme un motif initial d’action. De même, nous expliquons comment les choix opérés à l’échelle locale de l’action publique en matière de lutte contre Aedes albopictus influencent les rapports entre la figure de l’autorité publique locale (l’élu, l’agent territorial) et celle du riverain. L’enjeu plus général que nous discutons est de savoir si l’implication institutionnelle locale en matière de lutte contre le moustique tigre est révélatrice d’identités de territoire et préfigure des inégalités territoriales et plus largement sociales en termes d’accès à l’information, de prévention vis-à-vis des risques sanitaires et de qualité de vie des populations.

Mots clés
moustique tigre (Aedes albopictus), maladies émergentes à transmission vectorielle, perceptions individuelles, mobilisation sociale, politique sanitaire préventive, Sud de la France

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http://www.theses.fr/2018AIXM0643#

 

2021

Saïd BOULAROUK

5 décembre 2018, Avignon

Titre
« Système d’Information Géographique sonore et connecté pour l’aide à la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes »

Jury
Sidonie Christophe, DR, LASTIG-IGN, St-Mandé, rapporteure
Jean-Pierre Merlet, HDR, INRIA, Sophia-Antipolis, rapporteur
Olivier Bonin, CR, IFSTTAR, Paris, examinateur
Marlene Villanova-Oliver, MCF, HDR, Université Grenoble Alpes, examinatrice
Rachel Thomas, DR, CNRS, Grenoble, Examinatrice
Jérome Gensel, PROF, Université Grenoble Alpes, examinateur
Didier Josselin, DR, CNRS, Avignon, co-directeur de thèse
Eitan Altman, DR, INRIA, Sophia-Antipolis, co-directeur de thèse

Résumé
En 2010, le nombre estimé des personnes malvoyantes, dans le monde, a atteint 285 millions personnes, 39 millions sont totalement aveugles. Ce nombre risque de doubler en 2050. On sait que la connaissance spatiale est primordiale pour que l’homme puisse s’orienter et se mouvoir librement. Son déplacement est conditionné par les informations spatiales qu’il perçoit. Mais, la difficulté d’interpréter l’environnement se répercute sur la
mobilité et sur la découverte de l’environnement proche et lointain. Pour mieux maîtriser et comprendre cet espace, qui est la source primaire de la donnée spatiale, l’homme a représenté la donnée sous format graphique et sous format textuel et numérique. Les deux formats exigent la perception visuelle, négligeant involontairement la situation des déficients visuels et leur droit à l’accès à la connaissance spatiale.
Dans cette thèse, nous nous sommes intéressé aux outils d’aide à l’interprétation de l’information spatiale par le canal auditif. Le principe est d’utiliser les techniques de traitement d’images, de la reconnaissance de la parole et de la synthèse vocale pour proposer une interaction multimodale entre la personne malvoyante et un système d’information géographique adapté, sans que la modalité visuelle ne soit nécessaire. Pour cela nous
proposons plusieurs moyens complémentaires :
– traduire une représentation graphique (« landscape ») en une représentation sonore (« soundscape »), par quantification des couleurs du raster ;
– traiter les métadonnées sur l’espace et les transcrire vocalement dans un dialogue Homme-Machine ;
– exploiter les capteurs à bas coût pour aider la personne malvoyante à mieux intéragir avec l’espace.

Mots clés

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2021

Mohammed Amine AIT OUAHMED

15 octobre 2018, Avignon

Titre
« Optimisation dans l’auto-partage à un seul sens avec voitures électriques et relocalisations »

Jury
Mme Feng Chu, Professeur, IBISC, Université d’Evry, Rapporteur
Mme Marie-Jo Huguet, Professeur, LAAS, INSA de Toulouse, Rapporteur
M. Alain Lhostis, Chercheur HDR, IFSTTAR, LVMT, Paris, Examinateur
M. David Coudert, Directeur de Recherche, INRIA Sophia Antipolis, Examinateur
M. Thomas Devogele, Professeur, LI, Université de Tours, Examinateur
M. Didier JOSSELIN, Directeur de Recherche, UMR ESPACE 7300, CNRS, Directeur de thèse
M. Fen Zhou, Maître de conférence, LIA, Université d’Avignon, Co-Directeur de thèse

Résumé
Cette thèse a pour objectif de modéliser et résoudre des problèmes d’optimisation d’un système d’auto-partage avec des voitures électriques dit « à un seul sens », où les utilisateurs peuvent prendre une voiture dans une station et la laisser ensuite dans une autre. Ce fonctionnement conduit généralement à une situation de déséquilibre dans la répartition des voitures avec certaines stations pleines et d’autres vides. Une des solutions utilisées par les opérateurs d’autopartage pour pallier ce problème est le recours à des agents pour déplacer les voitures selon le besoin. Identifier et répondre à ce besoin est un problème d’optimisation non trivial, notamment à cause de l’usage de véhicules électriques, ce qui engendre des contraintes de rechargement de batteries et d’autonomie. Le problème d’optimisation est décomposé en deux sous-problèmes : le premier est le problème d’affectation des voitures aux clients, ainsi que leurs routages, que nous nommons ROCSP pour Recharging One way Car Sharing Problem ; le second problème est celui du planning des agents et leurs routages que nous nommons ESRP pour Employee Scheduling Routing Problem. 1. Résolution du ROCSP : deux modélisations en Programmation Linéaire en Nombres Entiers (PLNE) sont proposées, la première basée sur les flots et la deuxième sur les chemins, ce qui fait que les deux modèles intègrent de manière différente les contraintes de recharge électrique. Comme la résolution exacte à travers les modèles PLNE s’avère très gourmande en temps de calcul et non adaptée aux instances d’auto-partage de taille réelle, nous proposons des heuristiques qui permettent dans un temps raisonnable d’optimiser la redistribution des voitures et la gestion du service. Ces heuristiques permettent de calculer le nombre de voitures et les différentes opérations de relocalisation (redistribution des voitures) à réaliser sur une journée donnée. 2. Résolution du ESRP : un modèle PLNE est proposé pour la résolution exacte du ESRP, et, en complément, des heuristiques sont proposées pour une résolution approchée et relativement rapide. L’objectif est la détermination du nombre minimal d’agents nécessaire pour effectuer les opérations de relocalisation qui découlent du premier problème, le ROCSP. Dans une partie prospective, et une fois les ROCSP et ESRP résolus dans leur version statique, nous nous focaliserons sur une autre variante du problème avec réservation dynamique. Nous proposons également d’explorer un nouveau concept – l’auto-copartage – qui se veut une hybridation entre autopartage et covoiturage. Les algorithmes proposés ont été validés sur le réseau Auto Bleue de la ville de Nice essentiellement, qui gère une flotte de véhicules électriques, en s’appuyant sur des modèles de génération de flux pour estimer la demande, mais aussi d’autres instances que nous avons générées pour simuler d’autres villes, au sein d’un Système d’Information Géographique.

Mots clés
Auto-partage, Véhicules électriques, Relocalisation de voitures, Algorithme génétique, Programmation Linéaire en Nombres Entiers(PLNE), Génération de colonnes, Système d’Information Géographique (SIG)

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http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02066934v1

2021

Léa WESTER

8 juin 2018, Aix-en-Provence

Titre
« Transports collectifs et initiative individuelle. Approche des transports collectifs artisanaux par l’auto-organisation et les systèmes multi-agents »

Jury
Jean-Philippe ANTONI, Professeur, Université de Bourgogne
Frédéric AUDARD, Maître de Conférences, Université d’Aix-Marseille
Lourdes DIAZ-OLVERA, Chargée de Recherche, Ministère de l’Écologie
Françoise DUREAU, Directrice de Recherche Honoraire, IRD
Jérôme LOMBARD, Directeur de Recherche, IRD
Sébastien OLIVEAU, Maître de Conférences HDR, Aix-Marseille Université
Léna SANDERS, Directrice de Recherche, CNRS

Résumé
Dans de nombreuses métropoles, il n’existe par de transports collectifs centralisés, publics ou privés. Des solutions alternatives se sont développées grâce à des systèmes de transports artisanaux qui reposent sur l’éclatement de la propriété et l’autonomie des équipages de véhicules. Leur mode d’organisation permet aux transports artisanaux de s’adapter à la demande de manière dynamique. Nous proposons d’analyser les caractéristiques de ces systèmes grâce à la modélisation multi-agents et les théories de l’auto-organisation. A travers plusieurs modèles, nous verrons comment les structures et les dynamiques de ces systèmes dépendent des stratégies individuelles et de la structure urbaine. En posant la question de l’adaptabilité du transport en commun, les transports artisanaux nous amènent à nous interroger sur les dimensions urbaines de la mobilité collective mais également sur la flexibilisation des services de transport.

Mots clés
Modélisation multi-agents, transports collectifs artisanaux, auto-organisation, Ville, Lima — Pérou, Brazzaville Congo

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http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02390083v1

 

2021

Hadrien FOUILLADE ORSINI

23 mai 2018, Nice

Titre
« La concentration du crime et les caractéristiques de l’aménagement de l’espace urbain à Marseille »

Jury
Laurent Chapelon, Professeur, Université de Montpellier 3
Mikhail Kanevski
, Professeur, Université de Lausanne
Gilles Maignant,
Chargé de Recherche, CNRS
Lena Sanders
, Directrice de Recherche CNRS, Université Paris Diderot
Christine Voiron-Canicio
, Professeure, Université Nice Sophia Antipolis

Résumé
Il semble communément admis que l’espace et le crime sont intimement liés. L’origine sociale du délinquant et les caractéristiques sociales des quartiers criminogènes ont souvent été mises en avant comme facteurs explicatifs de la concentration de la délinquance. Pourtant la localisation du crime ne semble pas être due au hasard. L’espace joue un rôle primordial tant dans la manifestation du crime que dans sa persistance. Etudier le crime du point de vue géographique et de l’analyse spatiale nécessite à la fois une définition précise de l’acte ou du comportement illicite, mais également une quantification ainsi qu’une géolocalisation à l’échelle la plus fine possible. En France le niveau départemental voire communal représente le niveau le plus bas disponible en termes de statistiques criminelles. Cependant l’analyse de la relation entre l’aménagement de l’espace urbain et la distribution spatiale du crime nécessite une donnée à l’échelle de la rue. L’agglomération de Marseille a été retenue comme espace d’étude en raison de son profil économique et social particulier. La capitale régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur compte un nombre important de quartiers concernés par la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville. Elle se caractérise aussi par son titre controversé de ville la plus criminogène de France. Cette idée forgée au cours du 20ème siècle a été alimentée par le rôle de Marseille comme principal port de l’Empire Colonial Français. Les marchandises illicites surent profiter des lignes commerciales régulières pour entrer sur le territoire national via le port. Au lendemain de la seconde guerre mondiale la ville devint la capitale mondiale de la transformation de la morphine-base et de l’exportation de l’héroïne jusqu’à ce qu’en 1969 le président des Etats-Unis d’Amérique : Richard Nixon décide de mener une lutte farouche contre le trafic de stupéfiants à destination de son pays. Entre récession économique et trafic dynamique de la drogue, Marseille est chaque année concernée par près d’une quinzaine d’homicides majoritairement liés à la guerre des voyous pour le contrôle du trafic de stupéfiants. Ces « règlements de compte entre malfaiteurs» d’après la désignation officielle ne représentent qu’une infime partie de la délinquance sévissant dans la commune. Cependant ces meurtres qui sont assez rares pour être systématiquement rapportés par les différents médias sont suffisamment nombreux pour permettre une cartographie de la délinquance suite au référencement de chaque homicide dans un système d’information géographique. Une fois les analyses spatiales de la distribution d’un semis de points effectuées, une analyse d’image par morphologie mathématique a été réalisée pour délimiter scientifiquement les zones de concentration du crime. L’objectif de la recherche consistant à identifier les caractéristiques de la configuration géographique de l’aménagement urbain qui permettent d’expliquer la distribution spatiale du crime. Différentes représentations de l’espace urbain et des réseaux spatiaux convertis en graphes primaux ou duaux ont été utilisées pour discerner les quartiers les plus isolés et à l’inverse les lieux les plus centraux et intégrés. Aux différents indices mathématiques de centralité calculés sur les réseaux spatiaux s’ajoute une représentation des interactions entre les espaces ouverts sous la forme d’un graphe conçu d’après la théorie de la syntaxe spatiale. Les différents indices calculés devant vérifier si les zones de concentration des règlements de compte entre malfaiteurs à Marseille sont systématiquement localisées dans des quartiers facilement accessibles comme le laisserait suggérer la présence d’un trafic de drogue dynamique ou au contraire dans des lieux ségrégés et difficiles d’accès pouvant expliquer la dégradation urbaine et sociale perceptible dans ces espaces.

Mots clés
Géocriminologie, Analyse spatiale, Hotspots de crime, Syntaxe spatiale

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http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01955264v1

 

2017

2017

2021

Béatrice GISCLARD

7 décembre 2017, Avignon

Titre
« L’innovation sociale territorialisée : un levier de réappropriation du risque inondation par les habitants L’exemple des crues rapides dans les territoires ruraux du Gard et du Vaucluse (France) »

Jury
Johnny Douvinet, MCF, ESPACE, Université d’Avignon, co-encadrant
Alain Findeli, PR, PROJEKT, Université de Nîmes, co-directeur
Loïc Grasland, PR, ESPACE, Université d’Avignon, directeur
Guillaume Lacquement, PR, ARTDev, Université de Perpignan, rapporteur
Nathalie Pottier, MCF, CEMOTEV, Univ. de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, examinatrice
Alexandra Schleyer-Lindenmann, MCF, ESPACE, Univ. d’Aix-Marseille, examinatrice
Freddy Vinet, PR, GRED, Université de Montpellier 3, rapporteur
Karine Weiss, PR, CHROME, Université de Nîmes, co-directrice

Résumé
Alors qu’on attend beaucoup de lui, l’habitant, convoqué sous le terme de « citoyen » dans les dispositifs technocratiques, est pourtant une « entité » abstraite dont les dimensions psychosociologiques sont trop souvent sous-estimées. Néanmoins, l’adoption de comportements appropriés en cas d’événement est bel et bien lié à l’adéquation entre les ressources individuelles mobilisables et les mesures institutionnelles que l’individu est à même de s’approprier. Dès lors, cette thèse a pour but de mesurer plus finement les capacitations des habitants, en mobilisant notamment l’innovation sociale territorialisée face à un risque spécifique : les crues rapides pouvant se manifester dans le sud-est de la France. À cet effet, un protocole d’enquête s’appuyant sur l’interdisciplinarité (géographie des risques, psychologie environnementale et design social) et associant des données empiriques et expérimentales, a été mis en œuvre. Les entretiens réalisés (36 gestionnaires, 4 syndicats de rivières et 29 sinistrés) et les questionnaires (689) ont permis de mieux comprendre leur vision respective de la gestion des risques. Les gestionnaires sont lucides mais démunis face aux multiples failles des politiques publiques, tandis que des décalages importants existent entre les intentions comportementales et la connaissance des risques des habitants interrogés. Ces résultats ont ensuite permis de déployer un atelier créatif sur la commune de Sauve (Gard, France) qui a confirmé tout le potentiel d’appropriation par les habitants que peut avoir une démarche co-construite avec eux en amont. L’ensemble des éléments issus de ce travail amène à questionner la réalité de l’implication habitante et à identifier des leviers d’action pour faire évoluer l’approche stato-centrée encore privilégiée aujourd’hui, malgré le désengagement progressif de l’Etat-providence qui rajoute un degré
supplémentaire de complexité.

Mots clés
Risque / crues rapides / innovation sociale / territoire / capacitation

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http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02390083v1

 

2017

2016

2021

Ingrid CANOVAS

12 décembre 2016, Avignon

Titre
« Modélisation de la montée vers un état critique de la situation de basses eaux sous forçages naturel et anthropique en région méditerranéenne »

Jury
François Laurent, Professeur, Université du Maine, Le Mans – UMR 6590 ESO, Rapporteur
Pierre Pech, Professeur, Université de Paris 1 Panthéon – Sorbonne – UMR 8591 LGP, Rapporteur
Pierre-Gil Salvador, Professeur, Université de Lille – EA 4477 TVES, Rapporteur
Claude Cosandey, DR émérite, Laboratoire de Géo. Phys. P. Birot, CNRS,  Examinatrice
Vincent Moron, Professeur, Université Aix-Marseille – CEREGE UM34 CNRS IRI, Examinateur
Lionel Georges, Directeur SMAGE des Gardons, Nîmes,  Invité
Sophie Sauvagnargues, Professeur, École des Mines d’Alès – LGEI, Co-Directrice
Philippe Martin, Professeur, Université d’Avignon – UMR 7300 ESPACE, Co-Directreur

Résumé
La présente thèse se veut une analyse des facteurs impliqués dans l’apparition des incendies de forêts en Kabylie ; la région montagneuse et forestière la plus touchée par le phénomène des incendies de forêts dans le nord algérien. Le présent travail est mené selon trois principaux axes : caractérisation des incendies de forêts de la Kabylie maritime pour rendre compte de cette exception locale, analyse de la variabilité spatiale du feu en rapport avec les facteurs humains et environnementaux et analyse météorologique relative aux grands incendies. Toutefois, l’accent est mis sur la dimension anthropique des incendies de forêts, un aspect très peu interrogé en Algérie.
Il ressort des différentes analyses que le nombre très élevé d’incendies de forêt
s de la Kabylie maritime est étroitement lié à l’action anthropique. En effet, plusieurs relations très significatives entre les incendies et les éléments de l’espace ont été mises en évidence, à l’image des routes et des habitations, mais aussi entre ces derniers et les formations végétales. Les incendies ont une variabilité spatiale conditionnée par ces éléments spatiaux. Les activités d’élevage horssol sont très importantes dans cette zone, leur présence n’a pas d’effet significatif sur l’apparition des incendies, mais cette activité en libre pâture reste un vecteur important du feu, vu le nombre d’incendies enregistrés en zones de parcours. Le rôle des interfaces habitat/forêt est également moindre dans le déclenchement des incendies à la vue de l’absence de relation significative. Les grands incendies de la Kabylie maritime sont des évènements relativement isolés mais directement liés à des situations météorologiques extrêmes qui se combinent à une réserve d’eau du sol extrêmement faible.

Mots clés
incendies, risque, Kabylie, variabilité spatiale, facteurs humains, climat

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http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01531552v1

 

2021

Yoann DOIGNON

12 décembre 2016, Aix-en-Provence

Titre
« Le vieillissement démographique en Méditerranée : convergences territoriales et spatiales »

Jury
Isabelle Blöss-Widmer, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, Co-Directrice
Didier Breton, Professeur, Université de Strasbourg, Rapporteur
Youssef Courbage, Directeur de recherche, INED, Examinateur
Sébastien Oliveau, Professeur, Université Paris 7 Diderot, Co-Directeur
Denise Pumain, Professeur émérite, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Rapporteure

Résumé
La transition démographique a bouleversé et bouleverse encore les équilibres de population de par le monde. Si la croissance des populations a été dans la ligne de mire des démographes durant toute la seconde moitié du XXème siècle, le vieillissement est une conséquence tout aussi importante de ce changement de régime démographique. Son impact aussi bien social qu’économique sur les sociétés sera certainement un des grands défis à relever au XXIème siècle. Néanmoins, les études, particulièrement démographiques et géoprospectives ne sont pas si nombreuses, et il semble pertinent de dépasser les cadres nationaux pour se positionner à l’échelle des territoires infranationaux pour comprendre les évolutions observées. Nous proposons ici d’étudier le futur du vieillissement démographique des sociétés méditerranéennes dans sa dimension dynamique, en faisant l’hypothèse d’une convergence du vieillissement des territoires. L’espace méditerranéen constitue un laboratoire intéressant pour l’étude du vieillissement : on trouve sur ses rives une grande pluralité de situation, allant de régions vieillies ayant achevé leur transition à des régions qui s’y engagent tout juste et sont encore bien jeunes, mais pourraient rattraper rapidement les autres. Les enjeux de cette étude dépassent son cadre thématique : pour la mener à bien, plusieurs défis ont dû être relevés, concernant la collecte des données, leur harmonisation, leur projection et leur analyse. Des données géo-démographiques aux échelles infranationales, issues de sources nombreuses et disparates, ont ainsi été collectées et harmonisées pour l’ensemble de l’espace méditerranéen. Elles ont ensuite servi à établir des scénarios prospectifs et des projections pour les 50 années à venir. Enfin, il a fallu adapter des méthodes issues d’autres disciplines (économétrie particulièrement) pour mettre en place des mesures de convergence, et même en proposer de nouvelles pour répondre à nos questionnements. La thèse met en avant la diversité des convergences à l’œuvre dans le vieillissement des populations de la Méditerranée. Convergence territoriale et convergence spatiale interviennent dans le rapprochement des caractéristiques des régions en termes de vieillissement. Les différents scénarios analysés décrivent tous des futurs qui soulignent la convergence globale des vieillissements mais rappellent aussi que l’hétérogénéité observée dans la répartition spatiale du phénomène devrait perdurer encore longtemps et pourrait se renforcer localement.

Mots clés
 Géographie de la population, analyse spatiale, chaînes de Markov, Méditerranée, mesure, transition démographique, vieillissement de la population, démographie spatiale

Consultable en ligne
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01471133/

 

2021

Sekedoua Jules Athanase KOUADIO

2 décembre 2016, Avignon

Titre « Les technologies smartphone comme outils d’aide à l’alerte face aux crues rapides en France : Expérimentations dans le Vaucluse et le Var » Jury Gilles Arnaud-Fassetta, Professeur, UMR PRODIG, Université Paris 7, Examinateur Johnny Douvinet, Maître de Conférences, UMR ESPACE, Université d’Avignon, Co-encadrant de thèse Jérôme Gensel, Professeur, UMR LIG, Université Grenoble Alpes, Examinateur Loïc Grasland, Professeur, UMR ESPACE, Université d’Avignon, Directeur de thèse Eric Leroi, Directeur, Risques & Développement, Gardanne, Invité Céline Lutoff, Maître de Conférences-HDR, UMR PACTE, Université Grenoble Alpes, Rapporteure Florence Sedes, Professeur, IRIT, Université Toulouse, Rapporteure Freddy Vinet, Professeur, UMR GRED, Univ. Montpellier III, Examinateur
Résumé
En cas d’alerte aux inondations, l’information en temps réel et sa diffusion à un large public sont des éléments cruciaux pour limiter les comportements à risque, détecter les premiers dégâts ou préparer les acteurs locaux à gérer la crise. Face à ces enjeux, les technologies smartphones apparaissent, de plus en plus, comme des solutions logicielles et matérielles qui pourraient compléter de façon positive les dispositifs d’alerte institutionnels, notamment grâce à la dynamique des contenus partagés et aux nombreuses interactions dont ils sont le support. Alors que plusieurs pays (États-Unis, Norvège, Pays-Bas, Suède, Philippines) utilisent déjà de tels outils, et même si le Ministère de l’Intérieur a lancé une application urgentiste (SAIP) le 8 juin 2016, la population et les services de l’État semblent beaucoup plus réticents en France. La défense de la propriété individuelle, le manque de crédit attribué aux messages postés et les verrous technologiques sont les principaux facteurs de blocage avancés. Après avoir mené une enquête dans plusieurs communes rurales des départements du Var et du Vaucluse(qui confirme la méconnaissance des applications déjà existantes alors que les besoins sont bien réels face aux crues rapides), une nouvelle application a été développée (Al’in). Le prototype créé vise à réduire les écarts entre une approche étatique descendante (top-down), qui positionne et impose l’État comme le seul lanceur d’alerte, et une initiative citoyenne (approche « Bottom-Up »), qui érige l’individu au rang de « citoyen capteur », à la fois capable de remonter ou de diffuser une alerte à travers l’usage de son smartphone. Répondre à ce défi ne s’avère toutefois pas si simple au regard des contraintes juridiques et techniques préexistantes en France.
Mots clés  Outils numériques, inondation, crues rapides, alerte, risques naturels, smartphone Consultable en ligne http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01513549  

2021

Cynthia RONDELLI

30 novembre 2016, Nice

Titre « Analyse et pratique d’une procédure participative : Mise en oeuvre d’une gestion durable des espaces verts : méthode et stratégie pour le gestionnaire : le cas de la ville d’Antibes Juan-les-Pins » Jury Lise Bourdeau-Lepage, Professeure, Université Lyon III, Rapporteur Françoise Gourmelon, Directrice de recherche, CNRS Brest, Examinateur Sylvie Lardon, Professeure, AgroParisTech, Clermond-Ferrand, Rapporteur Gilles Maignant, Chargé de Recherche, Université Nice Sophia Antipolis, Directeur de thèse Vincent Malherbe, Ingénieur Territorial, Antibes, Juan-les-Pins, Invité Christine Voiron, Professeure, Université Nice Sophia Antipolis, Examinateur
Résumé
Par l’exemple d’Antibes Juan-les-Pins, nous illustrons l’intérêt de mettre en place une procédure participative dans une commune à partir des compétences du géographe. L’objectif est d’établir une gouvernance des espaces verts, testée lors d’ateliers de groupe proposés comme cas d’étude pilotes. La collaboration de la ville d’Antibes Juan-les-Pins et du laboratoire de géographie ESPACE 7 300 allie recherche universitaire, pour la production et le développement de connaissances scientifiques, avec la politique d’aménagement et de gestion durable, soucieuse des enjeux, des conceptions et des modes de gestion des espaces verts. Dans cette recherche, la démarche de géogouvernance est appliquée. Ce qui nous intéresse tout particulièrement est qu’elle est axée sur l’implication des différents acteurs dans l’avenir de leur territoire, à travers l’utilisation de méthodes et d’outils de l’analyse spatiale. Le géographe incarne une posture à la fois de scientifique, d’expert technique, de médiateur ou encore d’animateur. Par sa formation transdisciplinaire, il est capable de s’adapter et de comprendre ses interlocuteurs tout en déployant un panel d’outils novateurs pour construire son projet d’accompagnement du gestionnaire. Tout au long de la recherche, nous élaborons un protocole opératoire mettant en place un dispositif participatif au sein d’un service gestionnaire que nous expérimentons et puis évaluons. A l’issue de ce travail, nous créons un outil d’aide à la réflexion, qui lui est destiné, à travers la modélisation des dynamiques et de l’organisation de la gestion des espaces verts à partir du dispositif participatif pensé par le géographe.
Mots clés Espaces verts, gestion, participation, géogouvernance Consultable en ligne http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01512737  

2021

Joël QUERCI

25 novembre 2016, Aix-en-Provence

Titre « Du réseau aux systèmes de villes, un siècle d’urbanisation indienne » Jury Anne Bretagnolle, Professeure, Université Paris 1, Rapporteure Véronique Dupont, Directrice de recherche, IRD Sébastien Oliveau, Maître de conférences HDR, Université Aix-Marseille, Directeur de thèse Céline Rozenblat, Professeure, Université de Lausanne, Rapporteure Léna Sanders, Directrice de recherche, CNRS
Résumé
Si l’Inde est un pays majoritairement rural, sa population urbaine est plus grande que la population totale des États-Unis. Ainsi, à la fin du 20ème siècle, le phénomène urbain indien est déjà bien développé, d’autant plus qu’il possède une histoire plurimillénaire. La présence de deux perturbations ayant modifié les logiques urbaines au cours du 20ème siècle, nous a amené à nous questionner sur la résilience du système urbain indien. Afin d’en présenter les principaux mécanismes, nous avons retracé l’évolution du système urbain indien au cours du 20ème siècle. Pour ce faire, nous avons utilisé une approche géographique par la population, qu’une approche qualitative et davantage historique est venue compléter. Nous nous sommes ainsi intéressés à l’évolution de la hiérarchie urbaine et à celle des rythmes de croissance des villes. Après avoir mis en lumière l’existence de mécanismes de rééquilibrage de la trame urbaine au cours du 20ème siècle, nous nous sommes penchés sur la stabilité organisationnelle et structurelle du système urbain. Cela nous a permis de mettre en évidence l’existence de classes dynamiques au sein de la hiérarchie urbaine. Leur évolution met en exergue le dynamisme du système urbain durant la seconde moitié du siècle dernier et nous présente les étapes de sa résilience.
Mots clés Inde, urbanisation, résilience, système urbain Consultable en ligne http://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01675779  

2021

Maximin CHABROL

21 octobre 2016, Avignon

Titre « Energie, territoire et Path dependence : enjeux spaciaux et territoriaux d’une déclinaison régionale de la transition énergétique en Provenc-Alpes-Côte d’Azur » Jury Sylvie Daviet, Professeure, Université d’Aix-Marseille – TELEMME, Rapporteure Cyria Emelianoff, Professeure, Université du Mans – ESO, Examinatrice Loïc Grasland, Professeur, Université d’Avignon – ESPACE, Directeur de thèse Alain Nadaï, Directeur de recherche, CNRS -CIRED, Examinateur Eric Verdeil, Professeur, Sciences Po – IEP, Rapporteur Christine Voiron-Canicio, Professeure, Université de Nice – ESPACE, Examinatrice
Résumé
La transition énergétique est un projet de société qui impose un modèle énergétique durable marquant le passage d’une économie énergivore largement basée sur les ressources fossiles à une économie plus sobre en énergie et fondée sur un mix garantissant un niveau de performance économique au moins équivalent à celui d’aujourd’hui, l’économie bas-carbone. Alors que dans le passé, les transitions énergétiques étaient des processus intégrés à l’évolution générale des sociétés par les progrès techniques, la transition énergétique d’aujourd’hui est un processus nettement engagé à l’initiative des pouvoirs publics, particulièrement en Europe. Ce changement énergétique implique l’adaptation des territoires à des modes de fonctionnement moins énergivores et de développer des productions d’énergie renouvelable. Cette thèse répond à un double questionnement géographique. Quelles sont, pour l’organisation de l’espace et le fonctionnement des territoires, les implications de ce changement énergétique ? Quels sont les influences et rôles de l’organisation spatiale et des territoires sur le changement énergétique ? La transition énergétique est ici considérée comme un processus fondamentalement géographique qui implique la remise en cause des configurations spatiales actuelles de l’activité économique et sociale, et que l’on examine ainsi comment espace et territoire y répondent, s’y adaptent, la contraignent ou l’accélèrent. Cette thèse saisit plus précisément les enjeux d’une déclinaison régionale de la transition énergétique en révélant les contraintes spatiales et territoriales qui l’encadrent et la déterminent. En s’appuyant sur des travaux d’analyse spatiale et de traitement de données, les dimensions spatiale et territoriale du concept de Path dependence sont développées dans le cadre d’une analyse régionale en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Trois domaines de la dimension spatiale de la transition énergétique comme élément relevant de la Path dependence sont abordés : l’influence des structures spatiales et la dépendance au lieu ou material lock-in, la territorialisation et le développement durable inégal ou territorial lock-in, et le poids des structures socio-spatiales héritées ou socio-spatial lock-in. La transition énergétique n’est pas seulement une question économique et politique et l’espace n’est pas seulement un facteur de différenciation spatiale de ce processus. L’espace des sociétés contient aussi des principes d’évolution qui engagent une logique de Path dependence. Toute la complexité de la transition énergétique réside alors dans la complexité spatiale et territoriale qui l’encadre et la détermine, celle de l’organisation des hommes dans l’espace.
Mots clés Énergie, transition, espace, territoire, Path dependence Consultable en ligne http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01541460  

2021

Hari Gobinda ROY

15 septembre 2016, Nice

Titre « Évolution de l’évolution de l’occupation du sol (1950-2025) et impacts sur l’érosion du sol dans un bassin versant méditerranéen » Jury Pierre Carrega, Examinateur Dennis Fox, Directeur de thèse Catherine Mering, Rapporteur Laurent Rieutort, Rapporteur Yves Baudouin, Examinateur
Résumé
La question du changement de la couverture terrestre est devenue importante dans le monde entier au cours des dernières années, non seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les planificateurs urbains et les écologistes qui préconisent l’utilisation durable des terres dans l’avenir. En Europe méditerranéenne, les caractéristiques de couverture du sol ont considérablement changé depuis la Seconde Guerre mondiale en raison des activités humaines intensives, de la croissance de la population, et de l’étalement urbain et touristique. La plupart des études antérieures sur les changements de l’occupation du sol dans la région méditerranéenne se sont centrées sur un problème particulier et / ou ont décrit un type spécifique de changement de la couverture terrestre. Peu de recherches ont pris en compte les transformations de plusieurs catégories d’occupation du sol en même temps. De même, rares sont les travaux qui considèrent plusieurs variables dans le changement de l’occupation du sol au cours du temps, au-delà des traditionnels effets de l’altitude et de la pente. Nous souhaitons ici intégrer la variété des catégories et des composantes d’évolution. En outre, si certaines études à propos de la modélisation des mutations de la couverture terrestre se concentrent sur les variables d’influence, peu se penchent sur l’influence de la période historique et des échelles de temps différentes sur la prédiction. Ainsi, dans cette thèse, les changements de l’occupation du sol ont été prédits en utilisant différentes échelles de temps pour évaluer les impacts de la période historique dans la prédiction de la carte de la couverture terrestre d’ici 2025. Enfin, si l’étendue spatiale varie dans les différentes recherches, il semble utile de s’interroger sur les effets de la taille du terrain d’étude et de la résolution des cellules prises en compte, dans la prédiction. Les transformations de l’occupation du sol ont un impact significatif sur la dégradation des terres, y compris l’érosion des sols.
Mots clés Occupation du sol, érosion des sols, modélisation Consultable en ligne http://jeannicod.ccsd.cnrs.fr/STAR/tel-01439268v1  

2021

Johanna FUSCO

30 mars 2016, Nice

Titre « Analyse des dynamiques spatio-temporelles des systèmes de peuplement dans un contexte d’incertitude » Jury Arnaud Banos, Directeur de recherche CNRS, Géographie-Cités, Rapporteur Frank Braemer, Directeur de recherche CNRS, CEPAM, Co-directeur Bernard Geyer, Directeur de recherche CNRS, ArchéOrient, Rapporteur Graham Philip, Professeur, Durham University, Examinateur Léna Sanders, Directrice de recherche CNRS, Géographie-Cités, Examinatrice Christine Voiron-Canicio, Professeure, Université Nice-Sophia Antipolis, Directrice
Résumé
L’incertitude inhérente à notre appréhension des systèmes de peuplement passés, engendrée par les modes de collecte ou d’enregistrement des données, mais aussi par nos modes de catégorisation et de réflexion spatio-temporelles sur cette information, conditionnent fortement les hypothèses et les résultats qui en découlent. Cette thèse, menée dans le cadre du projet PaléoSyr/PaléoLib, présente une chaîne de raisonnement méthodologique exploratoire destinée à révéler et formaliser par des méthodes d’analyse spatiale divers niveaux de connaissance et d’incertitude inhérents aux bases de données archéologiques, tout en proposant des alternatives destinées à s’écarter du conditionnement imposé par les catégories spatio-temporelles rigides telles que les périodes ou les limites de zones de prospection. Celle-ci est structurée en deux axes majeurs : le premier a pour objectif de clarifier et de synthétiser les niveaux d’information inhérents à une vaste base de données couvrant la Syrie occidentale et le Liban de -9600 av. J.-C. à nos jours, en adaptant des méthodes d’aide à la décision et d’analyse spatio-morphologique, et par des procédés de géovisualisation dans une optique exploratoire. Le second axe explore et évalue localement les impacts des divers niveaux spatio-temporels que révèlent les données par des méthodes d’analyse géostatistique et de statistique spatiale, et des niveaux d’incertitude sur notre perception du changement spatio-temporel, sur un espace situé au Nord-Ouest de la Syrie. Divers modèles des « passés possibles » du peuplement élaborés à l’aide de la logique floue seront proposés, en fonction des divers niveaux spatio-temporels et d’incertitude envisagés.
Mots clés Dynamiques spatio-temporelles, archéologie, Analyse spatiale Consultable en ligne http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01341554  

2021

Hamid BELKAÏD

27 avril 2016, Nice

Titre
« Analyse spatiale et environnementale du risque d’incendie de forêt en Algérie
Cas de la Kabylie maritime »

Jury
Pierre Carrega, Professeur Emerite, Université de Nice, ESPACE, Directeur
Arezki Derridj, Professeur, Université Tizi Ouzou, Rapporteur
Michel Erpicum, Professeur, ESPACE, Université de Liège, Rapporteur
Dennis Fox, Professeur, Université de Nice, ESPACE, Examinateur

Résumé
La présente thèse se veut une analyse des facteurs impliqués dans l’apparition des incendies de forêts en Kabylie ; la région montagneuse et forestière la plus touchée par le phénomène des incendies de forêts dans le nord algérien. Le présent travail est mené selon trois principaux axes : caractérisation des incendies de forêts de la Kabylie maritime pour rendre compte de cette exception locale, analyse de la variabilité spatiale du feu en rapport avec les facteurs humains et environnementaux et analyse météorologique relative aux grands incendies. Toutefois, l’accent est mis sur la dimension anthropique des incendies de forêts, un aspect très peu interrogé en Algérie.
Il ressort des différentes analyses que le nombre très élevé d’incendies de forêt
s de la Kabylie maritime est étroitement lié à l’action anthropique. En effet, plusieurs relations très significatives entre les incendies et les éléments de l’espace ont été mises en évidence, à l’image des routes et des habitations, mais aussi entre ces derniers et les formations végétales. Les incendies ont une variabilité spatiale conditionnée par ces éléments spatiaux. Les activités d’élevage horssol sont très importantes dans cette zone, leur présence n’a pas d’effet significatif sur l’apparition des incendies, mais cette activité en libre pâture reste un vecteur important du feu, vu le nombre d’incendies enregistrés en zones de parcours. Le rôle des interfaces habitat/forêt est également moindre dans le déclenchement des incendies à la vue de l’absence de relation significative. Les grands incendies de la Kabylie maritime sont des évènements relativement isolés mais directement liés à des situations météorologiques extrêmes qui se combinent à une réserve d’eau du sol extrêmement faible.

Mots clés
incendies, risque, Kabylie, variabilité spatiale, facteurs humains, climat

Consultable en ligne
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01355757v1

 

2021

Marion BORDERON

2 février 2016, Nice

Titre
« Entre distance géographique et distance sociale : le risque de paludisme-infection en milieu urbain africain : L’exemple de l’agglomération de Dakar, Sénégal »

Jury
Jeanne-Marie Amat-Roze, Professeur Emerite, Université Paris-Est Créteil, Rapporteure
Daniel Bley, Directeur de Recherche Emerite, CNRS, Co-Directeur
Annabel Desgrées du Loû, Directeur de Recherche, IRD, Examinatrice
Sébastien Oliveau, Maître de conférences HDR, Aix-Marseille Université, Co-Directeur
Léna Sanders, Directrice de Recherche, CNRS, Examinatrice
Christiane Weber, Directrice de Recherche, CNRS, Rapporteure

Résumé
Cette thèse défend l’intérêt d’appliquer une démarche d’analyse exploratoire de données spatiales pour examiner un phénomène complexe irréductible, dans un contexte limité en données : le paludisme-infection à Dakar. Chaque partie du système pathogène du paludisme est nécessaire mais non suffisante au fonctionnement du système. Il n’y a paludisme-infection que lorsque les trois composantes sont en contact : le parasite, le vecteur et l’hôte humain. La recherche des lieux où ces contacts peuvent s’opérer facilement est donc primordiale dans la lutte contre le paludisme et l’amélioration des programmes visant à la diminution voire l’élimination de la maladie. L’analyse exploratoire, encore très peu appliquée dans les pays dits du Sud, se définit ainsi comme une démarche de recherche mais aussi comme un moyen d’apporter des réponses aux besoins sanitaires. Elle pousse à l’observation, sous différents angles, des déterminants sociaux et spatiaux qui sont impliqués dans la réalisation du phénomène, tout comme à l’examen des interactions existantes entre eux. Nous avons récolté des informations quantitatives variées, en lien direct et indirect avec l’étude du paludisme. Interprétation d’images satellites, données censitaires, résultats d’enquêtes sociales et sanitaires ont été intégrées dans un système d’information géographique pour décrire la ville et ses habitants. Le croisement de ces sources a permis d’étudier les faces spatiales du risque épidémique palustre. Le recours à des analyses statistiques et géostatistiques, bivariées et multivariées, a permis de souligner que le risque d’infection des populations dépendait fortement d’une distance, que l’on a qualifié de sociale. Celle-ci décrit la faculté des habitants à s’extraire du risque d’infection en s’éloignant, physiquement ou matériellement, des espaces pathogènes, lieux de prolifération de vecteurs potentiellement infectés. On a pu ainsi montrer le lien fort existant entre l’exposition (qui favorise un réservoir parasitaire plus important dans les quartiers défavorisés), et la vulnérabilité sociale des individus (qui augmente considérablement le risque d’infection au paludisme).

Mots clés
Dakar, risque, paludisme-infection, distance spatiale, distance sociale, analyse exploratoire des données spatiales

Consultable en ligne
http://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01278668

 

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